La ministre de la Culture de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mme Khadidja Hamdi, a dénoncé, jeudi à Alger, le «pillage» par les autorités d'occupation marocaines du patrimoine archéologique du Sahara occidental. «Nous détenons des études et des preuves matérielles prouvant le pillage par les autorités coloniales marocaines du patrimoine archéologique sahraoui, dont une bonne partie est déposée dans des musées au nord du Maroc, en Espagne, en France et même en Allemagne», a déclaré Mme Hamdi, en marge de la cérémonie de clôture de la deuxième réunion des ministres africains de la Culture. «Les autorités d'occupation encouragent aussi la dégradation de ce patrimoine archéologique», a-t-elle affirmé, relevant que «ces pratiques qui ont été dénoncées dans le passé, sont devenues fréquentes ces deux dernières années». Elle a, dans ce contexte, rappelé la campagne médiatique initiée par le ministère de la Culture de la Rasd pour sensibiliser l'opinion publique et, en particulier, les organisations internationales activant dans ce domaine, comme l'Unesco et la Commission des affaires sociales et culturelles de l'Union africaine (UA), sur la nécessité d'oeuvrer à la «sauvegarde de ce patrimoine de l'humanité». «C'est un cri (la campagne) pour arrêter ces pratiques barbares et préserver la mémoire archéologique du peuple sahraoui d'un pillage effréné», a-t-elle poursuivi. S'agissant de la réunion des ministres africains de la Culture, Mme Hamdi a souligné que «le front culturel est un front important pour les peuples qui luttent pour l'indépendance». A cet égard, elle a exprimé son soutien «total» au projet régional de la République unie de Tanzanie de mettre en place une structure visant à promouvoir la mémoire et le patrimoine historique et culturel relatif aux mouvements de libération en Afrique. «Le combat du peuple sahraoui doit être inclus dans ce projet ambitieux», a-t-elle plaidé.