Le chef de l'Etat a estimé que dans le contexte actuel l'homme subit, impuissant, les effets de l'égoïsme et de l'individualisme. Le chef de l'Etat a affirmé que la mondialisation n'a pas pu réaliser les rêves et les espoirs fondés pour une économie équilibrée et garantissant la libre circulation des personnes. «La mondialisation n'a pas pu réaliser les rêves et espoirs prônés par ses promoteurs», a souligné le Président Bouteflika dans son message adressé aux séminaristes de la Tarika Tidjania en conclave à Guémar, à El Oued. En effet, dans son discours lu en son nom par le secrétaire général de la présidence de la République, M.Habba El Okbi, le chef de l'Etat a en outre souligné que la mondialisation, bien qu'ayant réussi à transformer la planète en «un petit village», «a failli aux promesses de ses promoteurs quant à un partage équitable des richesses, une économie équilibrée et une circulation des personnes sans restrictions des libertés». Le chef de l'Etat a encore ajouté que la mondialisation a eu pour résultat une exacerbation sans précédent de la violence dans le monde, qui menace aujourd'hui des nations tout entières jouissant naguère de sécurité et de quiétude. Abondant dans l'idée que le soufisme est la réponse aux problèmes posés par la mondialisation, en empruntant notamment les éléments positifs à l'Occident et en se débarrassant des archaïsmes, M.Bouteflika a estimé que dans le contexte actuel où l'homme subit, impuissant, les effets de l'égoïsme et de l'individualisme, il devient impératif de s'abreuver aux sources immaculées des (saints) au legs riche en dimension humaine. Une dimension à ériger comme repère «à même de nous guider ainsi que les générations montantes dans l'édification d'un monde où règnent amour, paix, concorde et réconciliation». «Ce faisant, nous éviterons de sombrer dans le désarroi, les différends et la discorde qui furent à l'origine d'une violence dévastatrice dont les conséquences auraient pu être néfastes n'étaient-ce la providence de Dieu, la vigilance d'âmes dévouées et les prières des sages de cette Nation», a encore mentionné le Chef de l'Etat. Ce dernier a d'ailleurs dressé un parallèle entre soufisme et mondialisation, estimant que la mondialisation devrait s'imprégner de l'esprit du soufisme qui prône philanthropie, amitié et conviction et invite au dialogue entre les cultures et les civilisations. Non sans faire savoir que la logique du temps exige de la nation musulmane de s'arrimer aux nouvelles technologies qui sont le socle de toute renaissance. Rappelons que les travaux de la deuxième édition du Colloque international de la confrérie Tidjania, prennent fin aujourd'hui dans la ville de Guémar. Ayant débuté mardi dernier, le séminaire qui a réuni les représentants de la plus puissante confrérie religieuse au monde, a eu pour thème «le discours soufi et la mondialisation», un thème finalement valorisé par le président de la République qui a, à travers son message, souhaité que cette rencontre allie le soufisme en tant que savoir religieux à la mondialisation, thème justement en débat entre l'Orient et l'Occident. Un message salué par le cheikh de la zaouïa Tidjania, le Dr Mohamed Laïd Tidjani. Faut-il signaler que la Tarika Tidjania dont le siège se trouve à Ain Madhi, en Algérie, rassemble plus de 500 millions d'adeptes à travers le monde. Ce mouvement a contribué à résoudre bien des conflits dans le monde, notamment en Afrique à l'exemple du Darfour au Soudan.