Rien ne va plus à la station de taxis interwilayas du Caroubier. Les chauffeurs de taxi interwilayas n'acceptent plus que leurs collègues, venus des autres daïras, prennent place à l'intérieur de la station qui leur est « réservée ». Et ils veulent le faire savoir en menaçant de fermer aujourd'hui la station du Caroubier. Les chauffeurs, venus des 33 autres wilayas du pays, assurent que leur espace « est pris » par les autres chauffeurs de taxi qui occupaient déjà indûment la rampe Magenta, où ils étaient installés depuis longtemps. « Aucun ne pouvait les en déloger, du moment que les autorités se montrent permissives et laissent pourrir la situation. Déjà, le jour de l'inauguration, les agents de la direction des transports nous ont demandé de ne pas soumettre le problème aux autorités de wilaya venues inaugurer l'espace en novembre dernier. Ils nous ont, en contrepartie, promis de régler la situation, mais la promesse n'a pas été tenue. Nous demandons l'application pure et simple de la loi qui réserve la station aux seuls chauffeurs des chefs-lieux de wilayas », insiste le syndicaliste. « Les autorités ne veulent pas entendre raison. Une réunion s'est tenue à la direction du transport dimanche. Le sous-directeur qui nous a reçus a été à la limite de l'indécence en nous demandant de revenir (aujourd'hui), sans avoir rien réglé. C'est aberrant de nous demander, à nous, les partenaires que nous sommes, de nous réunir dehors », relève un membre de l'Union nationale des chauffeurs de taxi, UNACT, qui était présent à la réunion. Les chauffeurs de taxi assurent qu'une station a été aménagée à Bourouba et que seuls deux daïras s'y trouvent, celles de Sid Aïssa et de Sour El Ghozlane. « La station a coûté cher et il est désolant qu'elle ne soit occupée que par deux daïras. Au Caroubier, c'est 12 daïras qui prennent indûment la place des wilayas auxquelles est dessinée cette station », insiste le membre de l'UNACT. La police, assure-t-il, est décidée à appliquer la réglementation, pourvu que la direction leur envoie une note stipulant l'interdiction d'accès aux chauffeurs venus des daïras. Même les services de l'EGCTU, responsables de la gestion de la station, veulent l'application de la loi qui interdit l'accès aux taxieurs des chefs-lieux de daïras.