L'anarchie règne dans la station de transport interwilayas située au Square (ex-Bastion), au port d'Alger. La gestion de cette station de transport est laissée aux soins des chauffeurs de taxi eux-mêmes, ouvrant la porte, selon des chauffeurs, au favoritisme et même au régionalisme. Chaque destination est monopolisée, selon leurs dires, par un groupe restreint de chauffeurs appartenant à cette même destination, empêchant, de ce fait, les autres de travailler avec eux. Un groupe de chauffeurs qui attendent toujours leur régularisation par la direction des transports se voient rejeter de partout. Les agents de la sécurité les empêchent d'accéder à la station, faute de la fameuse carte violette. La régularisation et l'obtention de cette fameuse carte, qui demande 5 ans d'expérience dans le transport interurbain, ne règle le problème de la régularisation qu'en partie. En effet, cette carte d'accès à la station ne précise pas la destination du chauffeur de taxi. Elle mentionne tout juste cela : « taxi interwilayas », ouvrant ainsi la porte à l'anarchie. Sur place, aucune plaque signalétique indiquant aux usagers l'existence de cette importante station de transport. Les couloirs réservés à chaque destination sont inexistants. Tout juste une très longue queue formée par les taxis stationnés tout le long des rues en face de la gare. Pour proposer leurs services et informer les usagers, les chauffeurs de taxi sont contraints de recourir aux cris. Cela engendre forcément un grand désordre, et ce sont toujours les usagers qui en souffrent.