«Du moment que nous avons participé aux élections locales et législatives, je crois qu'il est de notre devoir de participer à la présidentielle», a déclaré le président du FNA. Le président du Front national algérien (FNA) a réitéré son intention de participer à la prochaine présidentielle. «Le but de toute formation politique est d´arriver au sommet du pouvoir et d´appliquer son programme qui garantit la dignité de l´Algérien dans son pays», a déclaré jeudi, Moussa Touati à la Radio nationale (Chaîne ll). «Du moment que nous avons participé aux élections locales et législatives, je crois qu'il est de notre devoir de participer à la présidentielle car cette dernière n'est pas la propriété de telle ou telle personne», a précisé M.Touati, qui s'exprimait dans le cadre de l'émission «L'invité du jeudi». «Le FNA a été créé pour occuper tous les postes de la hiérarchie politique», a-t-il ajouté. Moussa Touati ouvre ainsi la liste des candidatures à la prochaine présidentielle du fait qu'il est le premier homme politique à rendre officielle sa candidature. Apostrophé sur la révision de la loi fondamentale, le président du FNA a réitéré son refus d'amender la Constitution par voie parlementaire: «Je souhaite que cet amendement se fasse par voie référendaire», d'autant, ajoute-t-il, que «l'actuelle APN n'est pas représentative». Par conséquent, Moussa Touati estime nécessaire de solliciter le peuple sur «un sujet aussi important que l´amendement de la Constitution». Et dans le cas où les pouvoirs publics maintenaient cette option «nous voterons contre l´amendement de la Constitution», a affirmé Moussa Touati. «Le FNA s'opposera à la révision de la Constitution par voie parlementaire, car une APN élue à moins de 30% des électeurs ne peut être représentative», clame-t-il. Selon l'analyse politique de M.Touati, le projet actuel de l´amendement de la Constitution tend à consacrer le régime présidentiel. «La suppression du poste de chef de gouvernement et la création de celui de Premier ministre en est la preuve», a-t-il relevé, soulignant qu'il préfère le régime parlementaire vu «la transparence et la possibilité d'exercer son opposition au sein de ce régime politique». A propos de la fronde qui secoue le FNA, l'invité de la Radio a déclaré que «la personne, qui a voulu semer la divergence au sein du parti, est spécialiste dans le nomadisme politique» pour être, selon ses propos, passée par plusieurs formations politiques. Invité à donner son avis sur le bilan du président de la République, Moussa Touati a eu cette réponse diplomatique: «Au FNA, nous nous occupons plus des préoccupations et des problèmes du peuple. Nous avons constaté que son pouvoir d'achat dégringole de plus en plus» et de rappeler que «Abdelaziz Bouteflika a déjà dressé un sévère réquisitoire sur la gestion des secteurs d'activité au mois de juillet dernier.» Quant à la situation économique et les répercussions de la crise financière mondiale, Moussa Touati a affirmé que si cette dernière n'a pas eu d'impact sur l'Algérie «c'est que notre pays ne dispose pas d'une structure économique et compte toujours sur les recettes du pétrole».