Décidément rien ne va plus à l'université de Boumerdès. Blocages et arrêts de cours se succèdent. Les étudiants de la faculté des sciences de l'université de Boumerdès (ex-Inil) n'ont pas rejoint les bancs des amphithéâtres hier, préférant déclencher une grève illimitée pour exprimer leur courroux contre la dégradation des conditions de vie à l'intérieur des campus et des cités universitaires. En effet, dès la matinée d'hier, des dizaines d'étudiants ont procédé à la fermeture des accès à l'intérieur de la faculté des sciences, restée toutefois déserte jusqu'en milieu d'après-midi. La liste des revendications des étudiants, comporte plusieurs points tels la réinsertion des étudiants exclus l'année dernière, la réouverture immédiate de la bibliothèque, dont il faut préciser que les travaux ne sont pas encore achevés, ainsi que la dotation en équipements adéquats des laboratoires de cette faculté. Toutefois, les véritables points d'achoppement sont à chercher dans la révision et l'application du système LMD, et notamment l'énorme retard accusé dans l'affichage des résultats des derniers examens de rattrapage. «Les notes qui devraient être normalement remises au mois de septembre n'ont été rendues publiques qu'à la fin du mois d'octobre», expliquent les étudiants rencontrés sur les lieux. Par ailleurs, les étudiants de Hamadi ne décolèrent toujours pas. Ces derniers semblent déterminés à exiger davantage de bus de transport universitaire desservant leur localité distante d'une trentaine de km de Boumerdès. Pour faire entendre leur voix, ils ont bloqué, samedi dernier, le parc de l'Onou pour appuyer leurs revendications accompagnées par un arrêt de cours déclenché depuis mercredi dernier.