Un enseignant de la faculté des sciences sociales de l'université de Boumerdès, Arab Abdelaziz, membre de la section locale du CNES a été agressé hier « par les agents de sécurité de l'établissement à l'entrée du département des sciences commerciales », précise un communiqué de la coordination régionale centre du CNES. Suite à cette agression, les animateurs locaux de ce syndicat ont décidé d'alerter en urgence la rectrice de l'université, Mme Kesri. Aussi a-t-on tout de suite désigné une délégation composée de deux membres du CNES et d'autres enseignants « révoltés par cette dérive » afin qu'elle rencontre le premier responsable de l'université et lui exprimer l'« indignation de toute la corporation ». Le coordinateur du CNES de Boumerdès, M. Chebout « dénonce énergiquement cet acte irresponsable du doyen de la faculté de droit, qui a ordonné ces agissements et instruit les agents de sécurité d'interdire aux enseignants grévistes l'accès aux blocs pédagogiques ». La coordination de la région centre du CNES dénonce, elle aussi, cette agression physique contre M. Arab, dont elle fait porter l'entière responsabilité à Mme Kesri, rectrice de l'université. Elle appelle les enseignants en grève à organiser des marches dans les campus pour dénoncer cet acte. Par ailleurs, selon le CNES, 80 % des examens prévus pour ces jours-ci à l'université n'ont pas eu lieu.