La plupart des quartiers de la cité touchée par le séisme font présentement l'objet de plans d'aménagement. L'ancienne Albulaë devenue Aïn Témouchent a connu durant des siècles, une série de mutations tant ethniques que spatiales. Mais, c'est certainement le séisme du 22 décembre 1999 qui l'a fait connaître au monde. Une pénible épreuve pour une ville réputée coquette et qui, à coups d'efforts, a pu recréer en l'espace de trois ans les conditions d'une relance prometteuse. La majorité des quartiers de la cité touchée par le séisme font présentement l'objet de plans d'aménagement visant à préserver le cachet spécifique de la ville. Près de 220 bâtisses déclarées entièrement, ou partiellement inhabitables ont été recensées à la suite d'expertises techniques qui ont conduit au relogement de plus de 1500 familles et à l'indemnisation de 975 autres sans compter les nombreux omis dont les dossiers sont en cours de régularisation. Entre 1999 et 2001, l'APC d'Aïn Témouchent a eu à affronter les plus importants défis de son histoire. En dépit d'une conjoncture difficile, un travail titanesque a été entrepris pour assurer aux populations le minimum vital. Parmi les turbulences qui ont caractérisé cette période, un homme a dû puiser dans sa foi pour ne pas céder à l'abandon. Il s'agit bien sûr du maire de la ville, M.Benabdesslem Mohamed. Face à l'adversité, aux remontrances et aux coups bas, il a réussi à tenir la barre jusqu'au bout. Aujourd'hui, la vie à Aïn Témouchent a repris ses droits grâce à un immense investissement de l'Etat. Les séquelles du tremblement de terre sont encore visibles, mais une dynamique sérieuse visant à restaurer le cadre urbain est en train de prendre progressivement forme. L'APC, en étroite collaboration avec la wilaya a mis les bouchées doubles pour redonner à la cité une physionomie plus agréable et surtout moderne. Ecoles, hôpitaux, centres de santé, crèches, stades, bibliothèques, théâtre de verdure, marché de gros, etc autant d'infrastructures nouvelles qui verront le jour. Avec l'afflux de crédits entrant dans le cadre du programme de réhabilitation de la ville et du plan de relance économique, l'APC d'Aïn Témouchent voit grand. Une vaste action de réorganisation des services techniques et administratifs communaux est en cours en vue de leur adaptation aux besoins réels des citoyens. La commune est arrivée, tant bien que mal, à équilibrer ses dépenses malgré des recettes faibles, comparées aux municipalités de même acabit - le budget global atteignant en moyenne les 16 milliards de centimes avec une masse salariale très contraignante (807 agents entre vacataires et titulaires) - Le S.G de la commune, M.Soufi Saïd, un juriste de formation, se veut pragmatique: «L'APC n'a pratiquement plus de dettes. Nous essayons autant que faire se peut, de maîtriser les dépenses tout en renforçant les mesures de recouvrement des produits communaux et fiscaux...». Le plan de relance économique auquel le wali, M.Hocine Maâzouz, accorde un intérêt tout particulier permettra, grâce à un suivi rigoureux, de rehausser le standing du chef-lieu de wilaya, lequel chef-lieu a bénéficié depuis 1999 de 16 projets d'équipement au titre des PCD. A ce chiffre vient s'ajouter un programme de relance totalisant 13 projets dont 2 concernant le secteur des travaux publics, 3 autres au profit de l'hydraulique et 3 également destinés à améliorer le service urbain par l'acquisition de matériel de collecte des ordures ménagères, de nacelles, K120 et caissons. Ces actions se sont traduites sur le terrain par la réalisation de conduites d'AEP, de réseaux d'assainissement en faveur de la zone rurale, de tronçons en bitume et de coquets abribus. D'autres projets, comme la rénovation des chaussées piétonnières, l'aménagement d'espaces verts ou la construction de stèles aux entrées de la ville sont en chantier. Malgré l'approche des élections locales, l'équipe dirigeante de l'APC n'a pas baissé les bras. Il faut se féliciter de cet esprit. Aïn Témouchent poursuit lentement, mais sûrement sa mue.