Excepté Thameur et Kadiria, aucune commune traversée par la RN5 n'a jugé utile d'ériger des passerelles. Courir le danger, est en passe de devenir «normal» comme on dit. Le manque de transport scolaire ainsi que l'absence de passerelles au niveau des villes, mettent en danger la vie des citoyens à Bouira. Le piéton est plus que jamais menacé. Des centaines d'écoliers, des fonctionnaires et tous les autres sont exposés au grand risque, en traversant, chaque jour, la voie ferrée et aussi les routes dont le trafic est dense. Que ce soit au chef-lieu de wilaya, ou à travers plusieurs communes, le danger est omniprésent. Les autorités locales font la sourde oreille. Une réalité: à Bouira, aucune passerelle n'est réalisée. Ni les passages à niveau, ni les grandes agglomérations ne sont protégés. Les gens les traversent en bravant le danger. Au niveau de la cité Draâ El Bordj-est, la voie ferrée n'est pas protégée. Aucune barrière n'est mise en place. Des centaines de personnes font le va et vient entre les deux rives. C'est devenu même l'endroit de prédilection des enfants du quartier, inconscients du danger. A quelques centaines de mètres, la voie ferrée traverse tout le quartier de la Cité Zerrouki, appelé aussi «cité Oued Dhous», situé à la sortie est de la ville de Bouira. Les mêmes problèmes se posent. Les écoliers des villages Ouled Bouchia et Ouled Bellil n'ont pas droit encore au transport scolaire. Contraints de parcourir seuls des kilomètres à pied, ils bravent quotidiennement le danger. Le passage à niveau situé au nord de la gare ferroviaire, juste en face du portail du centre universitaire de Bouira, est un autre endroit à risque. Sans protection, il est emprunté par des centaines d'étudiants. Cependant, cette situation n'interpelle personne. La ligne ferroviaire traverse la wilaya de Bouira, de bout en bout, sans qu'aucune passerelle n'ait été programmée. Et dire que plusieurs accidents, dont la majorité mortels, se sont produits au niveau des passages à niveau. Et ce n'est pas en changeant de moyens de transport que le danger s'estompera. En effet, le danger est omniprésent au niveau de la Route nationale N°5. Mis à part la passerelle érigée au village Thameur, à une dizaine de kilomètres à l'est de Bouira, et celle à Kadiria, 30km à l'ouest, aucune commune traversée par la RN05 n'a construit de passerelle. Le constat reste valable pour Aomar, El Asnam, Bechloul, Al-Adjiba et Ahnif. Les responsables de ces municipalités n'ont pas jugé utile d'ériger de passerelle afin d'éviter les dangers de la route aux usagers. Normal! Eux, ils roulent en voiture de service. Devant cette situation, le citoyen est appelé à plus de vigilance, notamment les écoliers. La sonnette d'alarme est tirée. Il appartient aux autorités d'agir au plus vite. Il y a péril en la demeure. A défaut de bus de ramassage scolaire, la réalisation de clôture longeant la voie ferrée est une solution. Certes, le projet a débuté il y a quelque temps avant de connaître un arrêt brusque. Depuis, il est relégué aux calendes grecques.