Le regroupement populaire aura lieu le 28 du mois en cours à Alger et sera suivi d'une grève d'au moins une semaine. Alors que certains syndicats commencent à se retirer sur la pointe des pieds des mouvements protestataires, l'Intersyndicale autonome de la Fonction publique ne veut pas rendre le tablier. Regroupant 7 syndicats, en l'occurrence, le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation (Satef), le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(Cnapest), le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), le Conseil des lycées algériens (CLA), le Syndicat autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), le Syndicat national des enseignants des paramédicaux (Snep) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, (Snte), aile: Bennoui, l'Intersyndicale de la Fonction publique a décidé d'un regroupement à Alger le 28 du mois en cours et dont le lieu n'a pas encore été désigné. C'est ce qu'a indiqué un membre du bureau national du Snapap, Mourad Tchiko, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec plusieurs syndicalistes en son siège à El Harrach (Alger). «Ce regroupement sera suivi par d'autres regroupements régionaux à Oran, Alger, Annaba et Ghardaïa. Ensuite, il y aura un sit-in devant la chefferie du gouvernement. Cette action sera suivie par une grève d'au moins une semaine dont la date sera fixée le 28, jour du regroupement d'Alger», a souligné le conférencier. Prenant la parole, le secrétaire général du Satef, Salem Sadali a déclaré que «nous sommes en pleine période de manipulation électorale. On ne veut pas rentrer dans cette logique. Il y a des syndicats créés et gérés par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale. Halte au jeu du chat et de la souris...les travailleurs en ont marre!» Pour sa part, le représentant du CLA, Idir Achour, a indiqué que «75% des fonctionnaires sont endettés par la Banque publique. Dans 2 ans, nous allons vivre la catastrophe de la crise financière». Et d'enchaîner, «50% des fonctionnaires occupent le pré-emploi avec 6000 DA de salaire, ainsi que l'emploi de jeunes avec 2500 DA de salaire. C'est honteux! Notre solidarité est le seul moyen pour concrétiser nos revendications». Pour rappel, l'Intersyndicale de la Fonction publique exige dans son plan d'action, la revalorisation des salaires et du point indiciaire avec 33.000 DA pour le salaire minimum garanti. Elle tient également à la révision du statut particulier ainsi qu'à la suppression de la bureaucratie de l'administration. L'idée d'une grève ouverte dans la Fonction publique semble soutenue par l'ensemble des syndicats autonomes, déçus par les dernières révisions de salaires. La révision à la hausse du régime indemnitaire de la Fonction publique demeure la première revendication des syndicats, qui demandent un réajustement des salaires par rapport au coût réel de la vie. Les syndicats autonomes dénoncent également l'exclusion des représentants des fonctionnaires dans l'élaboration des statuts particuliers «concoctés par l'administration sans aucune considération pour les revendications des travailleurs».