Le secteur de l'éducation a fait l'objet d'un houleux débat, lors de la 3e session de l'APW de Bouira, qui a débuté avant-hier. Plusieurs anomalies ont été soulevées par les élus, à commencer par les retards considérables enregistrés dans la réalisation des établissements scolaires, lesquels devaient être réceptionnés au début de l'année scolaire. Ainsi, les travaux de réhabilitation devant toucher certaines écoles primaires et CEM à travers la wilaya, n'ont toujours pas été entamés. Dans ces retards, les élèves demeurent les victimes. Pas de chauffage, pas d'étanchéité, pas de transport scolaire et de plus, la saison des grandes pluies n'est qu'à ses débuts. Interpellés sur la suppression, il y a quelques mois, d'un poste d'enseignement de langue amazighe au CEM Smili de la ville de Bouira, les élus du RCD ont remis en cause la politique menée par la direction de l'éducation censée promouvoir l'enseignement de tamazight à travers la wilaya de Bouira. Ces derniers exigent que la loi portant promotion de l'enseignement de la langue amazighe soit appliquée au niveau local, et que tous les moyens possibles soient mis en oeuvre, à cet effet. Face à cette situation, les élus, notamment les membres de la commission chargée du secteur de l'éducation, ont pointé du doigt le premier responsable régional du secteur alors qu'une enveloppe budgétaire de 300 millions de dinars a été octroyée au secteur pour effectuer les travaux de réhabilitation. Ces travaux n'ont jamais été entrepris, selon le rapport de la commission. Par ailleurs, au programme de la 3e session de l'Assemblée populaire de wilaya, plusieurs secteurs ont été passés en revue, notamment la formation professionnelle, l'université et le secteur de l'agriculture. Les travaux de cette rencontre, qui ont pris fin hier dans l'après-midi, reprendront samedi prochain, où il est fortement attendu plus de réponses et d'explications sur les questions soulevées par les élus.