Un grand réseau routier, deux ports, des zones d'activités et son futur pôle logistique sont autant d'avantages pour la wilaya. Plus d'une dizaine de chefs d'entreprise et hommes d'affaires nationaux et étrangers se sont réunis, mercredi à Oran, autour de la question liée aux investissements dans le secteur de l'agroalimentaire. Le but, selon les organisateurs, est de faire connaître la politique économique algérienne ainsi que ses avantages et son attractivité. «Il faut rendre attractifs les territoires et mettre en exergue les conditions nécessaires pour devenir un pôle compétitif», dixit M.Khaldoun Abderrahim, directeur de la PME et de l'artisanat de la wilaya d'Oran. Ce dernier a affirmé que la qualité de nos PME doit se mesurer par les niveaux atteints en matière d'exportations. L'intervenant qui a scindé sa communication n'a pas omis, au passage, d'appeler à propulser de l'avant le développement de la PME. «Nous payons la rançon de nos tergiversations.» Une déclaration qui met devant le fait accompli les responsables des PME en les exhortant à plus d'efforts, en s'engageant pleinement dans l'investissement dans le domaine de l'agroalimentaire. Ce n'est pas tout car il existe plusieurs contraintes malgré la mise en place des mesures accompagnant le développement de la petite et moyenne entreprise. «Nous avons réussi à mettre en place des structures d'accompagnement dans un environnement très difficile», a dévoilé le premier responsable de la PME et de l'artisanat d'Oran. Les chiffres sont là, a-t-il ajouté: «200 chercheurs prennent en main le volet recherche et études, 100 laboratoires sont mis en place et l'Institut des biotechniques doit s'y mettre prochainement», a-t-il recommandé. Il a également mis en relief le problème des statistiques et la fiabilité des données qui constituent un véritable casse-tête chinois. Selon ce responsable, il aura fallu deux ans de travail sans répit pour pouvoir enfin identifier 700 entreprises au niveau de la wilaya d'Oran. Sur un autre plan, la politique avalisée par le département de la PME a connu une croissance considérable ces dernières années. Au total, 300 000 entreprises sont recensées, dont 1800 sont implantées à Oran. «Le nombre est très dérisoire vu que la wilaya d'Oran offre un cadre propice pour l'éclosion de la petite et moyenne entreprise», s'est offusqué M.Khaldoun Abderrahim qui estime que la wilaya d'Oran dispose d'énormes potentialités. Il a évoqué, en ce sens, les avantages surtout géographiques d'Oran qui est à une heure d'Alicante, en plus de ses deux ports, ses zones d'activités en nombre important, l'état de ses routes et son futur pôle logistique. La Petite et moyenne entreprise est constituée à 99% par le privé. Le secteur du commerce se taille la part du lion. Puis viennent en seconde place, le bâtiment et les travaux publics avec un nombre de 2754 PME. Les services occupent la troisième place avec 2663 entreprises. L'investissement dans le domaine de l'agroalimentaire est très faible avec un taux, seulement, de 8,25%. Dans ce cadre, plusieurs facteurs et contraintes se sont associés, à commencer par la faiblesse des aides à l'exportation, la concurrence rude et déloyale, le manque de personnel qualifié, les relations difficiles avec les services douaniers et enfin la lourde fiscalité imposée.