Hyundai s'intéresse à la privatisation de la SNVI. Des contacts ont été, du reste, noués entre LG et Enie. “L'Algérie a décidé de réaliser, à quelques kilomètres d'Alger, un pôle industriel dans le domaine des nouvelles technologies d'information et de communication, et l'aménagement de cette zone industrielle particulière est déjà en cours. Cependant, nous ne disposons pas encore des capacités technologiques requises pour développer cette nouvelle industrie du savoir et de la technologie, alors que la République de Corée du Sud compte parmi les pays qui ont bien avancé dans ce domaine.” Ces propos, exprimés par le Chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, à l'ouverture du quatrième jour d'affaires algéro-coréen, raisonnent comme un appel du pied aux hommes d'affaires coréens. Le Chef du gouvernement rappelle que des contacts ont eu lieu entre les deux pays sur ce dossier. Mais, semble-t-il, ces contacts n'ont pas encore abouti. “Je voudrais vous dire tout l'intérêt que le gouvernement attache à cette question et vous dire également notre disponibilité à apporter tout le soutien public nécessaire et à offrir tous les avantages que permet le code des investissements pour les entreprises étrangères qui seraient disponibles à nous accompagner dans ce domaine”, souligne M. Ahmed Ouyahia en s'adressant aux multinationales coréennes qui accompagnent le président M. Roh Moo-Hyun, au deuxième jour de sa visite officielle en Algérie. Ces grands groupes qui, en quelques années, ont fait de la Corée du Sud un des dragons asiatiques, veulent investir le marché algérien et sont attentifs aux opportunités d'affaires exposées par les pouvoirs publics. Bâtiments, infrastructures, mécaniques, énergies et nouvelles technologies, tous les secteurs intéressent les opérateurs économiques. Les responsables de Hyundai Motor Compagny et de SNVI ont été reçus ensemble par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements. Celui de LG Electronics et d'ENIE aussi. Hyundai Motor Compagny a exprimé son intérêt pour la privatisation de la SNVI. Et les pouvoirs publics veulent faciliter le rapprochement entre ENIE et LG Electronics. Le Chef du gouvernement, dans son intervention, rappelle dans ce sens que près de 900 entreprises publiques sont offertes à la privatisation ou au partenariat, y compris dans les secteurs où la Corée du Sud “dispose d'avantages comparatifs mondialement reconnus tels que ceux de l'industrie automobile ou de l'armement naval”. Le ministre des Participations, en évoquant la privatisation des entreprises publiques et l'investissement direct étranger, parle de la formulation en cours par le gouvernement d'une stratégie industrielle. Les conclusions ne sont pas encore finalisées, mais des branches d'activités ont été identifiées pour bénéficier de meilleurs encouragements, pour attirer les IDE vers ces branches. M. Temmar cite, notamment, la mécanique, la sidérurgie, la chimie, la pharmacie, les matériaux de construction, les nouvelles technologies de l'information… Le ministre des Participations a évoqué aussi le travail d'amélioration du code des investissements actuels que son département entreprend. Le Chef du gouvernement rappelle que l'Etat algérien a mobilisé, pour la période 2005-2009, un budget de plus de 100 milliards de dollars pour le développement dans les secteurs socioculturels et des infrastructures. Cette dépense publique représente la réalisation de plus de 1 million de logements, plus de 10 000 kilomètres de routes et d'autoroutes, près de 2 000 kilomètres de voies ferrées, des dizaines de barrages, des centaines d'écoles et de lycées, d'infrastructures médicales et autres. Ce sont des marchés importants auxquels les Coréens sont invités à prendre part. Mais au-delà de l'aspect coopération, l'Algérie aura tout à gagner à étudier attentivement le modèle coréen qui, grâce à 5 entreprises familiales, qui au fil des années sont devenues des multinationales, ont fait de ce pays un grand pays industrialisé. Meziane Rabhi