A la clé, 150 milliards de dollars à gagner, une manne destinée exclusivement à la relance économique. Un intense ballet diplomatique a caractérisé, ces dernières semaines, l'enceinte de l'aéroport international d'Alger. Koweïtiens, Saoudiens, Syriens, Iraniens, Américains, Argentins, Français, Anglais, Finlandais et autres Européens ont en effet marqué ces derniers jours, par leurs visites, l'actualité nationale. Ces escales sont à forte tonalité économique au regard de la qualité des accompagnateurs des nombreux responsables de premier rang qui ont foulé le sol algérien. Elles rendent compte de tout l'intérêt que revêt l'Algérie auprès des investisseurs étrangers. A la clé, 150 milliards de dollars à gagner, une manne exclusivement destinée à la relance économique et qui fait désormais, de notre pays, La Mecque des hommes d'affaires Mais au-delà de ce matelas financier produit de la rente pétrolière, qu'offre-t-elle l'Algérie à ses investisseurs étrangers? Des hommes d'affaires prêts à investir dans des domaines très diversifiés comme l'habitat, le tourisme et l'agriculture. Cet intense ballet diplomatique dont est le théâtre le salon d'honneur de l'aéroport d'Alger, est la preuve que l'Algérie offre de réelles perspectives pour les grandes capitales mondiales. Dans cet afflux massif, l'engouement des hommes d'affaires arabes est certain, en témoigne à titre non exhaustif, la réactivation par les Koweïtiens et les Algériens de la dynamique de coopération, en sommeil depuis plus de vingt ans. Finalement le Koweït s'avère être, en terme de montant de projets, parmi les plus importants investisseurs en Algérie avec 88 milliards de DA (1,3 milliard de dollars), devancé par l'Egypte et l'Espagne, bien qu'il demeure modeste par rapport aux opportunités qu'offre le marché national. Il ne tient donc qu'à notre pays de contourner les facteurs limitatifs à l'investissement arabe et étranger en général, en Algérie. Un pays dont le marché gagnerait à être mieux «vendu». Devant cette opportunité historique, l'Algérie est, effectivement, en position de force grâce à ses réserves de change. Cet atout devrait lui permettre de dicter ses conditions et de choisir avec soin l'origine des fonds devant participer aux affaires à monter. Par ailleurs, l'attrait des pays, particulièrement européens, pour le marché algérien est justifié par les principaux indicateurs macroéconomiques réalisés par notre pays au cours de la dernière période, laquelle a été marquée par la consécration de la sécurité financière favorisée par une croissance positive des réserves algériennes en devises et une réduction sensible de la dette extérieure. Le ministre des Finances a d'ailleurs affirmé que «toutes les facilités accordées par l'Algérie pour encourager l'investissement étranger ont permis de renforcer le cadre juridique de l'investissement et d'accompagner les investisseurs, ce qui s'est traduit par la réalisation de nombreux projets dans différents secteurs au cours de ces dernières années». Le grand argentier du pays, M.Djoudi, a également souligné que l'Algérie dispose d'un niveau de croissance économique assez conséquent alors qu'un ralentissement et même une récession est en train de se propager dans les pays industrialisés. Ce qui en dit long sur l'attrait soudain qu'exerce l'Algérie sur les investisseurs étrangers qui ont tout à gagner à concrétiser leurs projets dans le marché algérien et à participer à sa croissance économique.