Considéré comme une richesse régionale importante, l'olivier bénéficie d'une politique plus accrue. La campagne pour la cueillette des olives a démarré en basse Kabylie. Appréhendée au départ en raison du mauvais temps, cet événement annuel, qui ressemble à une véritable fête, se déroule présentement dans les meilleures conditions. Le soleil étant au rendez-vous, les champs sont envahis par les paysans dont certains sont venus de loin pour l'occasion. Comment cela pouvait-il en être autrement lorsqu'on connaît le coût du litre de l'huile d'olive? Cette occasion sera non seulement celle du ramassage mais aussi celle de s'enquérir de la situation du patrimoine oléicole de la wilaya de Béjaïa. Les oliviers vieillissants sont alors entretenus par ces coupes salvatrices. La taille permet de retrouver l'olivier plus productif l'année suivante. Plus soucieux de l'arbre et surtout de son rendement, les paysans en prennent soin par des techniques tout aussi ancestrales que l'arbre lui-même. Cet héritage, entretenu au fil du temps, n'a point connu de changement aussi bien dans la forme que dans la méthode. La cueillette se fait à la main. On a de moins en moins recours au gaulage comme cela se faisait par le passé, de peur de blesser l'arbre, avec en conséquence des séquelles qui se traduisent souvent par un rendement faible. 50.584 ha de superficie agricole de la wilaya de Béjaïa sont occupés par l'olivier avec ses dizaines de variétés dont la plus prisée reste celle des montagnes. Selon les statistiques de la direction de l'agriculture, les variétés se répartissent comme suit: le chemlal 45 hectares, lemli 20 hectares, azeradj 15 hectares, tabelout 8 hectares, takesrit 8 hectares et bouchouk 4 hectares. 1386 hectares relèvent des nouvelles plantations. 142.000 unités de confection de cuvettes, 98.061 unités de greffage et 36 équipements d'huilerie ainsi que 2794 filets de récolte d'olives sont entre autres mesures caractérisant cette nouvelle saison de cueillette des olives. Elles ont été prises aux fins de développer cette filière notamment, par l'augmentation et l'amélioration du potentiel oléicole existant ainsi que l'augmentation des capacités de trituration. 15 millions de litres, soit le double de la production enregistrée durant la campagne précédente évaluée à 7,5 millions de litres, sont attendus cette année. Considérée comme une richesse régionale importante, l'olivier bénéficie d'une politique plus accrue. Il s'agit d'actions visant l'amélioration des conditions de vie des ménages ciblés, la préservation et la protection du patrimoine, la réhabilitation de certains métiers et leur développement, et enfin l'incitation au retour des populations et leur fixation en milieu rural. La récolte abondante attendue cette année, induira à coup sûr une baisse du prix du litre de l'huile d'olive. C'est l'espoir qui anime à présent les familles qui n'en possèdent pas et qui s'alimentent à partir d'un marché fluctuant au gré des récoltes. Le faible rendement enregistré l'année dernière, a fait grimper les prix au plus haut. Le litre de l'huile d'olives était cédé entre 350 et 450 dinars selon la qualité et la provenance.