Condamnations et consternation ont suivi les attaques de mercredi ayant ensanglanté la ville de Bombay à l'ouest de l'Inde. Crime contre l'humanité, exécrables attaques terroristes, inacceptable, la communauté internationale a exprimé son indignation. Dans un message adressé au Premier ministre indien, Manmohan Singh, le Président Bouteflika, tout en dénonçant ces attaques terroristes, s'est dit «consterné» et «profondément indigné». «L'Algérie tient à condamner avec la plus grande fermeté ces actes criminels et odieux et à assurer le peuple indien de sa profonde solidarité», a souligné le Président Bouteflika. Le chef de l'Etat s'est dit également «convaincu que le peuple indien saura en ces moments de deuil et de recueillement, mobiliser ses forces pour transcender cette difficile épreuve». La Tunisie a exprimé également sa ferme condamnation de ces attaques terroristes, les qualifiant de «crimes odieux», dans un message du Président Zine El-Abidine Ben Ali à la présidente de la République de l'Inde, Mme Prathiba Patil. Dans un message de condoléances rendu public, le chef de l'Etat tunisien fait part de «la ferme condamnation par la Tunisie de tels crimes odieux et de son rejet du terrorisme sous toutes ses formes et ses manifestations». Le Pakistan, pays voisin de l'Inde et accusé d'être lié d'une manière ou d'une autre aux attaques, tout en condamnant ces actes, a décidé, dans le but de se dédouaner, de dépêcher son chef du renseignement pour aider à l'enquête. Le président pakistanais Asif Ali Zardari et le Premier ministre Yousuf Raza Gilani ont souligné «la nécessité de prendre des mesures rigoureuses pour éradiquer le terrorisme et l'extrémisme dans la région». Réagissant à chaud, le président élu américain, Barack Obama, a estimé que les Etats-Unis devaient renforcer leur coopération avec l'Inde et d'autres pays pour «traquer et détruire les réseaux terroristes». «Ces attentats coordonnés contre des victimes civiles innocentes, démontrent à quel point la menace du terrorisme est grave et urgente», a souligné Brooke Anderson, porte-parole de Barack Obama pour les questions de Sécurité nationale. Partageant le même avis, Nicolas Sarkozy dénonce «la violence aveugle» et le caractère «lâche et odieux» de ces attaques. «La France est disposée à approfondir encore davantage la coopération que nos deux pays entretiennent dans ce domaine», enrichit le président français. De son côté, Gordon Brown, Premier ministre britannique, a affirmé que «ces atroces attaques contre cette ancienne colonie du Royaume-Uni auront une réponse vigoureuse». Tandis que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à punir les coupables. «Une telle violence est totalement inacceptable. Aucune cause ou grief ne peut justifier des attentats aveugles contre des civils» a-t-il déclaré. Un avis partagé par la Russie. «Les coupables doivent être punis le plus sévèrement possible», a souligné Dimitri Medvedev dans une lettre de condoléances adressée aux président et Premier ministre indiens. «Les attaques terroristes inhumaines contre des hôpitaux, hôtels et d'autres lieux publics ayant pour but de tuer les civils et de prendre des otages, sont des crimes contre les fondements d'une société civilisée», a-t-il souligné. Les condamnations sont unanimes. Pour le président du Parlement européen Hans Pottering, «ce crime ne peut en aucun cas être toléré. Le terrorisme est l'une des plus grandes menaces pour la sécurité, la stabilité et les valeurs démocratiques de la communauté internationale». Tandis que les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne ont appelé à «un renforcement des efforts UE-pays tiers» pour lutter contre le terrorisme. Pour ces ministres, «ces événements tragiques montrent que la menace terroriste est toujours présente».