Après les multiples mouvements de protestation conduits, la semaine dernière, par les étudiants des sciences économiques, sociales et humaines, à l'université Ali-Mendjli, contre les conditions anti-pédagogiques, le mépris de l'administration et l'insécurité, c'est au tour des étudiants de l'Institut Zouaghi, inscrits en écologie, d'oeuvrer dans le même sens. La grève entamée, mercredi dernier, a été déclarée ouverte, cette fois-ci. Aucune concession ne sera tolérée. Les étudiants dénoncent la décision les privant du titre d'ingénieur d'Etat. Ils refusent le titre d'ingénieur d'application. «Pour quel motif veut-on dévaloriser les diplômes? La décision est absurde. Aujourd'hui, notre avenir est incertain. Tous nos espoirs sont pris en otage et c'est inacceptable», a déclaré l'un des grévistes. Et un autre d'ajouter: «L'Algérie ne mérite-t-elle pas de former des ingénieurs d'Etat? C'est un mépris et un complot contre les générations futures.» Sur la même lancée, une étudiante, les larmes aux yeux, souligne: «C'est dramatique pour nous. Pourquoi prend-on des décisions sans nous consulter? C'est notre dignité et notre avenir qui sont bafoués...» Déjà interpellé pour les scandales signalés à Alger et Oran, concernant le magister, le ministère de l'Enseignement supérieur est de nouveau interpellé pour régulariser la situation. Les étudiants menacent de passer à l'irréparable, quitte à aller vers une année blanche.