Entre 2007 et 2008, les forces de sécurité avaient réussi à arrêter plusieurs terroristes d'une composante. Les investigations menées par les forces de sécurité ont permis, en date du 23 novembre dernier, l'arrestation d'un certain Hichem El Aoulmi, âgé de 24 ans, recherché, notamment par Interpol pour activité terroriste. Le mis en cause de nationalité marocaine a réussi à entrer en Algérie avec trois autres terroristes via le Sahel par les frontières de Tébessa. Il a été arrêté, selon des sources très au fait du traitement sécuritaire, au lieudit El Kattar dans la wilaya de Boumerdès. Les mêmes sources confient que c'est contre la somme de 6 millions de DA, que les contrebandiers du carburant ont accepté de l'infiltrer sur le sol algérien au même titre que ses acolytes. Il tentait de rejoindre la zone II englobant Tizi Ouzou - Boumerdès et Bouira pour rallier, ce qu'on appelle le Gspc présumé branche d'Al Qaîda au Maghreb. Il voulait, selon les mêmes sources, participer à ce qu'on appelle le «djihad», entretenir les grandes lignes d'entraide entre les terroristes marocains et algériens et porter assistance à Droukdel Abd El Malek alias Abou Mossaâb Abd El Ouadoud, autoproclamé chef du Gspc. D'autres révélations semblent avoir été données par ces terroristes, qui ont été tenues secrètes pour des raisons évidentes. Entre 2007 et 2008, les forces de sécurité, agissant sur la base de renseignements vérifiés et recoupés, avaient réussi à arrêter plusieurs terroristes d'une composante étrangère dont trois Libyens ont été mis hors d'état de nuire à Boumerdès. L'on a récemment signalé la présence d'éléments d'Afrique noire parmi les groupes terroristes activant dans la région de l'Est, plus précisément à Batna. Jusqu'à l'heure, personne n'a été en mesure d'apporter un chiffre exact des terroristes étrangers sur le territoire algérien. L'on signale près d'une quarantaine au Centre, mais combien sont-ils dans la douzaine de maquis qui restent actifs. C'est Mokhtar Benmokhtar qui avait opté pour cette stratégie avant que son rival ne soit porté à la tête du Gspc. A un certain moment, leur présence (des étrangers) était signalée par dizaine dans les maquis de Biskra et de El Oued. Les réseaux de trafics de drogue, d'armes et de contrebandiers facilitent leur entrée sur le sol algérien, moyennant des sommes d'argent. Malgré les renforcements avérés de la sécurité des frontières, les terroristes réussissent à s'infiltrer, notamment grâce à des complicités de certains pays voisins comme la Libye. Le plus grand danger auquel font face les services de sécurité algériens, c'est justement ces «terroristes clandestins» qui arrivent d'ailleurs. Une source sécuritaire nous a confié, hier, que si la lutte antiterroriste ne concernait que les hors-la-loi de la composante nationale, les choses auraient été parfaitement contrôlées. Cependant, la ruée des étrangers vers l'Algérie rend le contexte plus complexe et plus ardu. Une stratégie plus étudiée doit être élaborée justement pour lutter contre ces infiltrations.