Près de 15.000 visites médicales ont été effectuées durant la période allant du 13 novembre au 3 décembre pour l'ensemble des hadji algériens. Ils sont nombreux à prendre le risque de partir à La Mecque même s'ils sont atteints de graves maladies ou d'incapacités physiques et morales majeures dues généralement à la vieillesse. Les services de la Protection civile ont révélé, vendredi dernier, que neuf hadji algériens présentaient des déficiences mentales. Dans un communiqué, la Protection civile affirme «avoir pris en charge sept malades dialysés tandis que 24 autres ont nécessité une hospitalisation en Arabie Saoudite pour diverses raisons de santé». La même source ajoute que «près de 15.000 visites médicales ont été effectuées durant la période allant du 13 novembre au 3 décembre en cours pour l'ensemble des hadji algériens». La Protection civile rapporte également que «2136 hadji se sont égarés, avant d'être retrouvés. Parmi eux 1612 sont venus avec la délégation algérienne, 400 autres avec des agences de tourisme et 124 sont issus de la communauté algérienne établie à l'étranger». Le même communiqué souligne que «180 hadji qui ont perdu leurs pécules ont bénéficié d'une assistance matérielle sur place». De son côté, la mission médicale algérienne, présente dans les Lieux Saints, a effectué plus de 3537 consultations à Djeddah, Médine et La Mecque. Les médecins ont procédé à 1762 évacuations sanitaires. Concernant les pathologies lourdes, l'équipe médicale a recensé 10 cas de maladies mentales, dont quatre de premier degré, nécessitant un rapatriement immédiat. Cette mesure pourrait concerner d'autres pèlerins atteints de maladies chroniques, telle l'insuffisance rénale. En outre, 26 malades ont été transférés vers les hôpitaux pour des examens approfondis (analyses médicales et radiographies). A noter que la mission médicale a été approvisionnée, cette saison, de 18 tonnes de médicaments contre 12 tonnes en 2007. Pour rappel, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a émis une instruction concernant «l'exclusion des pèlerins souffrant de maladies pouvant les empêcher d'accomplir les rites du hadj». La nouvelle décision du ministère de la Santé vise, manifestement, à mettre un terme aux nombreux décès enregistrés durant les précédentes campagnes du hadj ou, du moins, à réduire l'ampleur des pertes humaines parmi les pèlerins algériens. Même si elle fera certainement beaucoup de mécontents et de déçus, cette mesure, faut-il le dire, constitue une avancée considérable dans la vision des pouvoirs publics relative à la vie religieuse, en favorisant la protection des vies humaines avant toute autre considération.