Depuis son apparition, le virus A(H1N1) ne cesse de défrayer la chronique. Sa diffusion rapide inquiète au plus haut point. Désormais, il faudra composer avec le facteur lié à la grippe porcine dans ses déplacements à l'étranger. Les pays à haut risque sont évités autant que faire se peut. Dans ce cadre, des interrogations ses sont posées concernant le pèlerinage du hadj qui est prévu, cette année, en novembre, période qui connaîtra, selon les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la seconde vague pandémique du virus A(H1N1). Pour d'aucuns, la omra du Ramadhan (chaque année, cette dernière draine beaucoup de monde et constitue le deuxième rassemblement à La Mecque après le hadj), qui a commencé le 20 août dernier, aura valeur de test pour le prochain hadj. Il y a lieu de rappeler que plus de 300 cas ont été diagnostiqués dans le royaume wahabite. L'Arabie saoudite a annoncé n'autoriser à l'accomplissement du pèlerinage que les personnes dont l'âge est compris entre 12 et 65 ans. Pour ce qui est de notre pays et de l'éventualité d'annuler les départs vers la Mecque de 36 000 pèlerins, M. Fellahi, chargé de communication au ministère des Affaires religieuses, a été sans ambages : «Le départ vers les lieux saints de l'islam est maintenu. Toutefois, la vigilance doit être de mise. Les autorités observent. Ce qui est certain, c'est que ces dernières ne peuvent en aucun cas exposer la santé de ses ressortissants à un quelconque danger», soulignera-t-il. Au sujet des mesures à prendre pour éviter tout risque de contamination en Arabie saoudite ou au retour des hadjis de La Mecque, le chargé de communication du ministère des Affaires religieuses rappellera que les autorités publiques ont mis en place des mesures de santé et de prévention au niveau de tous les aéroports afin de détecter toute personne porteuse du virus A(H1N1). Une fois en terre sainte, d'autres mesures ainsi que des personnels qualifiés seront mobilisés par le pays hôte. «Il est clair que le grand problème se pose une fois les hadjis arrivés à La Mecque. Ces derniers sont plus exposés à la contamination une fois sur place à cause de leur proximité avec les hadjis étrangers. Il est recommandé d'éviter de se regrouper avec des pèlerins venant de pays à risque et d'éviter les ablutions sèches [tayammum]» souligne-t-il. Notre interlocuteur nous rappellera que le ministère de la Santé déléguera des personnels médicaux pour accompagner les pèlerins afin de leur apporter une assistance en cas de maladie ou de cas suspects. Les pèlerins se verront également remettre des masques respiratoires durant leur séjour dans le royaume wahhabite. Parlant des personnes qui ne sont pas autorisées à effectuer le pèlerinage aux lieux saints de l'islam, M. Fellahi énumérera les malades chroniques et les femmes enceintes. Outre la condition physique des hadjis, un intérêt particulier sera accordé cette année à la santé psychique des pèlerins. B. L.