En une semaine, 38 personnes ont trouvé la mort et 737 autres ont été blessées dans 402 accidents de la circulation, a indiqué le dernier bilan du commandement de la Gendarmerie nationale. Cette période, qui inclut les deux jours de l'Aïd, a été lourde pour la wilaya d'Alger qui ont enregistré 18 accidents. Les autres wilayas suivent de près dans ce dramatique décompte avec 17 accidents dans la wilaya de Mascara. Les wilayas d'Oran, Médéa, Mostaganem et Batna ont dénombré 16 accidents chacune. A Bordj Bou Arréridj et Sétif, 15 accidents ont été signalés dans le bilan de la Gendarmerie nationale alors que les wilayas de Bouira et Tipaza ont connu 14 accidents chacune, précise la même source. Les mauvaises conditions météorologiques ne sont pas étrangères à ce triste bilan. Elles ont provoqué 22 sinistres tout en sachant que l'homme reste le principal facteur à l'origine de 90% de ces accidents. Ce sont ainsi, 74 cas qui sont dus à la perte de contrôle du véhicule, (verglas et enneigement), 53 à l´excès de vitesse et 39 cas de dépassements dangereux. 37 autres cas relèvent de la négligence et de l'incivisme des piétons, précise-t-on. Pour tenter de parer, ou tout moins diminuer cette hécatombe, la Fédération nationale des travailleurs algériens des transports avait organisé, au cours de la première semaine de décembre, à Alger, une journée d´étude sur le rôle des écoles de conduite automobile (ou auto-écoles) dans la prévention routière. Cette rencontre, organisée à l'intention des directeurs d'établissements de la conduite automobile, a été l'occasion de débattre des contraintes rencontrées dans cette profession dont les formateurs ont été qualifiés, à juste titre, d'enseignants pédagogiques par le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui présidait à l'ouverture des travaux de la rencontre. Il avait proposé aux gestionnaires des auto-écoles d'établir une règle générale de conduite. Il faut que le gestionnaire ait un niveau élevé en matière d'apprentissage, car l'école de conduite automobile, a-t-il dit, est «une école de formation et non un (simple) outil de commerce.» Une rencontre périodique entre le syndicat, les gestionnaires des auto-écoles et le ministère des Transports avait été proposée par Sidi-Saïd qui a regretté que l'Algérie soit inscrite parmi les pays qui paient un lourd tribu en matière de nombre d'accidents et de victimes. Des intervenants ont, par ailleurs, appelé à l´instauration du permis à points, alors que d´autres ont soulevé le problème de la défaillance constatée en matière de signalisation routière efficiente, de manque d´éclairage public, dans les agglomérations notamment. La contrefaçon des pièces de rechange des véhicules a été soulevée tout comme un certain «manque de contrôle sur les routes.»