Certains opérateurs économiques ont soulevé le problème des visas et la libre-circulation des personnes. Les Américains montrent leur bonne volonté d'investir en Algérie et renforcer des liens commerciaux dans tous les secteurs d'activité hors hydrocarbures. C'est le message qu'a voulu transmettre, hier, l'ambassadeur des Etats-Unis. M.Robert Stephen Ford, lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques de l'Ouest. Le message était, certes, clair mais pas assez pour l'assistance qui voulait plus de détails sur les moyens mis en place pour concrétiser de tels projets entre hommes d'affaires algériens et américains. Une question qui reste à étudier entre les deux parties sachant que pour les opérateurs algériens, faire des échanges commerciaux avec leurs homologues américains est une nouvelle expérience qui doit arriver à maturité avec le temps et pour les Américains, le marché algérien est encore méconnu. Sur ce point, M.Ford, tout en se montrant rassurant sur les possibilités de tisser des liens sur les plans économique et commercial avec les Etats-Unis, souligne que l'«on a besoin d'attirer l'attention des hommes d'affaires américains sur le marché algérien et créer ce déclic car j'ai discuté avec ces derniers aux Etats-Unis et j'ai constaté qu'ils ne connaissent pas l'Algérie et ils ont besoin d'être convaincus par leurs homologues pour venir investir dans ce pays, car les Américains, pour le moment, focalisent sur les grands marchés en Asie et en Amérique latine». Pour préparer le terrain, des programmes dans différents secteurs, éducatif, juridique, culturel ont, déjà, été élaborés par les Américains en attendant que les responsables algériens, explique l'ambassadeur, expriment leurs besoins pour leur mise en application. «Nous sommes prêts», dira-t-il, à travailler avec le gouvernement algérien et apporter d'autres assistances techniques dans d'autres domaines. Profitant de la présence du diplomate américain à Oran, certains opérateurs économiques ont soulevé le problème des visas et la libre-circulation des personnes. M.Ford annonce dans ce cadre: «nous voulons faciliter la délivrance des visas américains que ce soit pour les visites d'affaires ou les visites touristiques. Il suffit pour cela de se connecter sur Internet et fixer un rendez-vous. La grande majorité des Algériens a obtenu ses visas. Nous délivrons, chaque année une moyenne de 5000 visas avec un taux de refus de 20% seulement». Ce sujet abordé a incité les intervenants, lors des débats, à demander si la réouverture du consulat américain à Oran est à l'ordre du jour. L'ambassadeur a été affirmatif: «il n'y aura pas de réouverture du consulat pour un problème de moyens financiers. Le ministère des Affaires étrangères ne dispose pas, pour l'instant, de ces moyens pour l'installation d'équipements sécuritaires très performants qui coûtent actuellement très chers et doivent être mis en place pour assurer la sécurité des personnes». Interrogé si les sociétés américaines sont intéressées par les entreprises algériennes privatisées, M.Ford souligne que «les entreprises américaines portent un intérêt pour la privatisation du CPA. Nous espérons que l'opération se déroule bien et en toute transparence car cela va encourager ces sociétés à investir dans d'autres projets de privatisation».