Les candidats feront 55 heures de cours à raison de 700 dinars l'heure d'apprentissage en moyenne. Le Programme national d'uniformisation des cours dispensés dans les écoles de conduite automobile de tout le pays, qui vient d'être distribué par le ministère des Transports aux directeurs de ces établissements de formation, a fait l'objet hier d'une première lecture. Bien que ce programme soit définitif «applicable et non discutable», selon Omar Hammadi, chargé de la prévention et la sécurité routière auprès de la direction des transports de la wilaya d'Alger, les directeurs de ces établissements ont toutefois été invités à formuler leur avis pour une éventuelle insertion dans ledit programme. A l'effet de recueillir les remarques et recommandations des directeurs de ce qu'on appelle communément «auto-écoles», une réunion a regroupé hier, au Centre culturel d'Hussein-Dey quelque 126 participants sur les 160 convoqués pour cette première journée. Il s'agit des auto-écoles non programmées hier à un examen pour les candidats. Elles se situent toutes dans les circonscriptions de Kouba, Hussein Dey et El Harrach. Les autres sont invitées à participer à la deuxième journée de cette rencontre qui se poursuivra aujourd'hui. M.Hammadi a précisé à L'Expression qu'«on impute, à 90%, au facteur humain, la responsabilité dans les accidents de la circulation, or 45% environ sont en réalité le fait du conducteur», réfutant par là d'un revers de main la mauvaise formation dont est accusée l'auto-école en général. Se voulant plus précis sur cette question, un participant s'est demandé pourquoi «plus de 70% des filles conductrices ne sont pas responsables d'accidents», concluant que ce n'est pas là un manque de formation, mais de discipline et de «culture du volant». L'objectif premier de ce programme est «d'organiser davantage et enrichir» la formation du futur conducteur de véhicule, a souligné Bensaïd, ancien inspecteur de permis de conduire qui présidait la réunion aux côtés de Hammadi. Il faut rendre, a ajouté Bensaïd, cette formation homogène dans tout le pays tout en précisant que «toutes les suggestions seront transmises au ministère quant à une éventuelle insertion dans le Programme national de travail». Parmi les interventions des participants, toutes revendicatives, relevons celles ayant trait aux espaces de conduite. Il est, en effet, difficile, selon certains, de trouver un espace de 800 mètres pour travailler aisément, notamment pour les semi-remorques. D'autres ont dénoncé l'éloignement des aires d'apprentissage estimant que «les APC devraient être sommées d'aider à résoudre ce problème.» Un autre point qui mérite d'être soulevé est celui de la recommandation d'apprendre au candidat à conduire sur l'autoroute ou en plein milieu urbain et de passer à la 4e vitesse sur l'autoroute, alors que cette dernière est interdite pour l'apprentissage automobile par la loi qui réprime sévèrement les contrevenants. Le programme comprend principalement les nouvelles sommes d'heures d'apprentissage qui ont doublé. Elles passent de 15 heures de conduite à 30h, soit le double, et de 12 heures de théorie à 25h. A 700DA l'heure d'apprentissage en moyenne, faites le compte avant de vous lancer dans cette formation si souhaitée.