Si les mauvais résultats persistent, le club béjaoui risque de sombrer dans la crise. La 15e journée du Championnat de la D1 a été fatale pour les gars de Yemma Gouraya qui avaient pourtant misé gros sur cette saison après l'euphorie de la Coupe d'Algérie. Eux qui se devaient de réagir, après un passage à vide sanctionné par cinq matchs sans victoire, ont raté leur rendez-vous face au CRB en enregistrant leur première défaite à domicile depuis l'entame de l'exercice. Malgré le statut du Chabab comme étant la bête noire de la JSMB, aucun pressentait le scénario de ce lundi où le nombreux public a assisté à un véritable «hold-up» (le mot n'est pas fort) des Belouizdadis au stade de l'Unité maghrébine qui a vécu une fin de rencontre fatale pour les joueurs de l'infortuné entraîneur Djamel Menad. Une fois de plus, la réussite a fait défaut aux Béjaouis lors de cette énième sortie. Si l'on prend en compte le nombre incalculable d'occasions ratées à l'approche des buts par les Vert et Rouge, notamment les deux dernières occasions de Deghiche, qui a vu son tir renvoyé par la barre transversale (81') et celle de Belkheir, qui n'a pas pu tromper la vigilance de l'excellent Ousserir (88'), on se dit que l'équipe locale a manqué de veine. Obligés de glaner les trois points de la victoire face au Chabab, les camarades de Mouloud Belatrèche ont été soumis à beaucoup de pression et ont versé dans l'excès de précipitation et autres maladresses qui ont eu raison de leur volonté. De leur côté, les gars de Belouizdad, bien que dominés, ont su gérer la rencontre jusqu'à l'ultime minute du temps additionnel, lorsque Fenier, entré en cours de jeu, se retrouva seul face à Saoula qu'il battra sans peine (90'+ 3). Un but qui a poussé les inconditionnels des Vert et Rouge à verser leur colère sur les joueurs qu'ils ont clairement, accusés d'être les responsables de la débâcle tout en épargnant le coach Djamel Menad qui est sorti sous les acclamations. Cette défaite n'est pas faite pour arranger les affaires du club béjaoui qui jouait pourtant les premiers rôles en début de saison. Si ce passage à vide perdure, il risque de le plonger dans la crise. Une réaction rapide du staff dirigeant est, à ce titre, impérative. Ce qui semble être pris en charge puisqu'une réunion est programmée par les dirigeants, notamment les frères Tiab, Boualem et Zahir, qui sont décidés à ne ménager aucun effort pour mettre un terme à cette mini-tempête qui gagne le foyer des Vert et Rouge.