L'infiltration des eaux de pluie par les toits et l'absence de chauffage sont autant d'insuffisances dénoncées par les syndicalistes. Les travailleurs de l'éducation ont déserté leurs lieux d'exercice durant toute la matinée d'hier afin de dénoncer «les conditions de travail dérisoires», soutenait hier le représentant de la section syndicale affiliée à l'Ugta. L'infiltration des eaux de pluie par les toits, l'absence de chauffage et le risque de maladie grave sont autant d'insuffisances dénoncées par les syndicalistes qui font, par ailleurs toutes les démarches nécessaires pour remédier à la situation, lesquelles «sont restées sans suite». L'amiante, présente dans les faux plafonds des bureaux, inquiète légitimement les travailleurs et fonctionnaires de la direction de l'éducation de Béjaïa. Présentement et sous l'effet des eaux de pluie «ces plafonds s'effondrent». Ajouté au froid, qui règne en maitre dans les locaux, «l'exercice d'une quelconque tâche devient difficile voire impossible», affirment les grévistes rencontrés hier. De leur côté, les stagiaires du centre de formation professionnelle d'El Kseur ont également débrayé, hier matin, pour dénoncer les conditions d'apprentissage mais aussi le non-paiement de leur bourse scolaire. Le manque de chauffage et les infiltrations d'eau sont d'autres motivations soulevées par les occupants du Cfpa. L'hiver qui s'installe avec son froid glacial provoque des remous et met à nu la gestion hasardeuse des édifices publics. Bien que l'argent existe, force est de constater que rien ne se fait pour améliorer les conditions de travail et d'études des travailleurs et des apprentis stagiaires. L'école n'est pas en reste à Béjaïa puisque les parents ne font pas part, assez souvent, des nombreuses insuffisances dont souffre leur progéniture dès l'entame de l'hiver. Autant le gasoil fait défaut dans les écoles primaires en raison de la défaillance de certaines APC, autant des centrales de chauffage des CEM et lycées ne fonctionnent pas en raison de l'absence des réparations nécessaires. En grève depuis le 2 décembre dernier, les enseignants du lycée technique d'Ihaddaden n'ont repris le travail qu'à l'issue de la rencontre qui les a réunis, samedi dernier, avec la directrice de l'éducation. A l'origine du mouvement de protestation, qui a duré plus de six jours, on retrouve l'infiltration des eaux pluviales dans les salles de cours, les bureaux et la cantine de l'établissement ainsi que la présence d'amiante au niveau de cette structure. Récemment, les parents d'élèves du CEM d'Adekar sont allés jusqu'à occuper l'établissement pour réclamer de meilleures conditions d'études pour leurs enfants. La contestation se fait au grand jour avec toujours les mêmes motivations qui s'articulent globalement sur l'amélioration des conditions d'accueil.