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Le soufisme: un terreau pour le dialogue des religions
COLLOQUE SUR LA CHEVALERIE SPIRITUELLE DANS L'ORDRE DE LA RAHMANIA
Publié dans L'Expression le 17 - 12 - 2008

«Les étudiants qui sortent actuellement des Instituts islamiques sont plus enclins à la pratique qu'à l'esprit», a déploré l'universitaire marocain, M.Mouncif Abdelhak.
Le soufisme, cette forme d'ésotérisme et d'ascension spirituelle de l'homme vers son Créateur en Islam pourrait constituer un véritable canal de dialogue entre les religions. Cela se dégageait des communications présentées lors de la deuxième journée du colloque sur le soufisme de Tizi Ouzou du 14 au 17 de ce mois.
Cette quête perpétuelle de la paix intérieure, en cultivant en soi un total détachement des attraits profanes de la vie, forme le noyau autour duquel gravite l'essentiel de l'existence du soufi. En parvenant à ce stade de la rencontre avec le Créateur, l'individu se rapproche de la sainteté des prophètes. Purifié de tous les travers, l'être s'élève au stade de la chevalerie. C'est là que réside l'essentiel du soufisme.
Selon le professeur Jean-Jacques Thibon de l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, citant Al Soullami dans sa conférence, le soufisme est apparu au IIe siècle de l'hégire. Des groupes de jeunes hommes se retiraient pour une vie discrète. Mais, en parallèle, ils avaient cette bravoure et cet amour de l'autre qui leur procurait une supériorité d'esprit évidente. Cette tradition de chevalerie se développera rapidement et atteindra le Maghreb vers le XIIIe siècle de l'ère chrétienne.
Cette ascension spirituelle qui vient après ces étapes d'isolement et d'ascétisme s'accomplit pour que naisse le soufi. Mouncif Abdelhak, de l'université Moulay Smaïl de Meknès, dira que le soufisme est l'image positive du monde. C'est, pour lui, une métaphore du monde créé par Dieu, l'Unique vérité. Faisant un parallèle de ces époques où le soufisme était à son apogée, l'universitaire marocain déplorera que les étudiants qui sortent actuellement des Instituts islamiques soient plus enclins à la pratique qu'à l'esprit. Sa communication, en fait, a été axée sur le monde vu par les soufis et l'apport de cette forme de croyance en Dieu sur l'éducation, la citoyenneté et la coexistence. Le profil de soufi, porté sur l'amour de la vie en étant le plus proche du Créateur apparaît ainsi le plus adéquat pour notre ère partagée entre une emprise de la machine et le désir de l'harmonie spirituelle. De cette vision positive de la vie, l'universitaire marocain espère que «les musulmans d'aujourd'hui puissent concevoir du même point de vue la démocratie», en conclusion de sa communication. Ainsi, ces caractéristiques de l'être soufi qui sont, en plus du désintérêt pour les choses profanes, l'amour de l'autre, le civisme, le désir de bien faire, se rapprochent de ce qui est appelé, de nos jours, la citoyenneté. Ces mêmes particularités semblent être le meilleur catalyseur d'un dialogue entre individus et groupes aussi divers et différents. Cette conception spiritualiste de la foi se retrouve dans toutes les religions monothéistes, indiennes et extrême-orientales comme le brahmanisme et le bouddhisme.
C'est en cette ère où l'image de l'Islam est éclaboussée particulièrement dans l'Occident que les musulmans ont le plus besoin de cette conception de leur foi. Le soufisme dépasse les clivages politiques, linguistiques, raciaux. Mouncif Abdelhak disait donc et à raison, que dans le soufisme, hormis l'existence du Créateur Suprême, tout le reste est discutable. Vu de l'oeil soufi, le monde serait favorable à un dialogue des religions sans exclusive mais, jusqu'à présent, loin de cette approche positive de la différence, l'ère est à la guerre des croyances. Pis encore, l'inimitié pousse les gens d'une même religion à s'entre-tuer.


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