Grine nous fait ressusciter son adolescence qu'il a vécue à Biskra. Une manière pour lui de se ressourcer. Dans une ambiance conviviale, l'écrivain et journaliste Hamid Grine a procédé, jeudi dernier, à la librairie Espace Noun, à la vente-dédicace de son dernier roman Le café de Gide. Un ouvrage paru récemment chez Alpha éditions. Lors de la rencontre, tenue dans cette sympathique librairie, devant les cinéastes, les journalistes, les lecteurs et le grand public, Hamid Grine nous a relaté son parcours, avant de nous inviter à un voyage dans le temps, et ce, en ressuscitant son adolescence qu'il a vécue dans sa ville natale, Biskra, la grande oasis. Une manière pour lui de se ressourcer. Hamid Grine s'est imposé dans les années 80 comme l'un des grands journalistes sportifs algériens, puis il devint rédacteur en chef de plusieurs publications. Ayant ce don d'écriture et l'amour pour la culture, en général, et la littérature, en particulier, il s'est mis à extérioriser le feu qui le dévore pour la plume, et ce, en éditant des ouvrages dans divers domaines, tels que: Chronique d'une élection pas comme les autres, La dernière prière, Comme des ombres furtives, Cueille la nuit avant le jour, La nuit du henné, Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien, et un autre sur le club de football sétifien. L'ouvrage Le café de Gide, est une lecture à la fois romanesque et critique de la ville de Biskra des années 60. Une ville où l'oisiveté était reine. «Biskra n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui», a-t-il dit. Une situation hybride côtoie les égarements fantasmatiques d'une jeunesse qui ne sait où donner de sa tête. En effet, et sur les traces du célèbre André Gide, l'auteur, fait un retour sur une période de sa vie pleine de joies simples et d'ennuis. L'histoire prend une autre tournure quand l'auteur fait entrer, dans son récit, un personnage de taille André Gide, que la maîtresse de français présente comme une personnalité amoureuse de sa ville Biskra et qui en parle dans ses écrits. Et c'est le déclic: Azzouz, grâce au père de son meilleur ami va redécouvrir sa ville en recherchant les endroits fréquentés par Gide dont le fameux café portant son nom. Il redécouvrit des endroits qu'il connaissait déjà mais cette fois-ci comme de hauts lieux gidiens qui évoquent l'oeuvre de l'écrivain: le jardin Landon, le café de Seksaf dénommé Café de Gide, la palmeraie Ouardi...Chargé de tristesse non pas de nostalgie de l'Algérie coloniale mais de peine de voir la décadence de tout ce qui faisait la beauté de sa ville natale. Sur le stand de la librairie, Hamid Grine répondait sous le feu des questions aux nombreux journalistes, amateurs, lecteurs de ses romans, Le café de Gide en particulier. Chaque intervenant apportait sa lecture avec un autre regard et une sensibilité. D'ailleurs, une animation nous a été offerte par le journaliste, Minou Idjeur, en lisant un passage de cet ouvrage à travers lequel il traduit par une maxime, une sentence, c'est un chenal drôle des orateurs confirmés.