La bouteille de butane est généralement cédée entre 230 et 240DA quand elle est disponible. L'hiver s'est installé et les hauteurs de Tizi Ouzou ont revêtit leur manteau hivernal. L'urgence est désormais à l'ouverture des routes et pistes que la neige, qui a fait son apparition, a bloquées et aussi à la distribution du gaz butane. Dans la plupart des villages, les gens se plaignent de la cherté du gaz butane alors qu'une pénurie de bouteilles de butane est signalée en haute Kabylie. C'est ainsi que la bouteille de butane est généralement cédée entre 230 et 240DA quand elle est disponible. Nous avons essayé de nous rapprocher du centre enfûteur de Oued Aïssi, mais l'on nous a plutôt conseillé de nous rapprocher de la cellule de crise installée à Alger (Cheraga) «la seule en mesure de donner des informations». Pour prendre la mesure, une visite dans certaines communes s'est imposée, notamment celles éloignées du chef-lieu de wilaya. C'est ainsi qu'à Aït Yahia Moussa, on assure que «la région n'ayant pas de gaz de ville et est une grosse consommatrice de bouteilles butane. Un seul camion ravitaille les revendeurs de la région mais il ne suffit pas». Le vice-président de l'APC, lui-même distributeur, explique qu'un camion par jour «ne suffit pas pour la région qui compte plusieurs villages». Certes, ajoute l'élu local, les écoles sont chauffées mais certains villageois se plaignent du manque de bouteilles butane. A Iferhounene, la situation est inextricable avec des routes souvent bloquées par la neige. Selon l'APC, «la commune n'a pas encore le gaz de ville et donc est demanderesse de bouteilles butane». Une certaine pénurie est constatée, notamment dans les villages où la bouteille de butane est le seul recours pour préparer les repas et se chauffer. Mais ces bouteilles rares disparaissent en un rien de temps et généralement le dernier arrivé n'est pas servi. La semaine passée, à Iferhounene, le collège, le lycée et les écoles primaires du chef-lieu de la commune n'ont pas fonctionné. Renseignements pris, il semble que le ramassage scolaire n'a pas pu assurer les rotations en raison de la neige. Du côté de Tizi N'tela, dans la daïra des Ouadhias, on parle d'un manque flagrant de bouteilles butane et là aussi on évoque le prix assez prohibitif de ces bouteilles dont le prix conseillé est de 200DA mais que les citoyens paient 230 à 240DA. A Assi Youssef, dans la daïra de Boghni, on grelotte de froid, la commune étant située aux pieds du Djurdjura. Les citoyens connaissent depuis l'apparition des froids une certaine pénurie en bouteilles butane qui, là aussi, se vendent entre 230 et 240DA. Devant le centre enfûteur de Naftal à Oued Aïssi, une chaîne de camions livreurs est visible. Ce qui prouve l'actuel manque. A Boudjima, dans la daïra de Makouda, la pénurie n'est pas une vue de l'esprit. «Souvent il me faut me déplacer jusqu'à Draâ Ben Khedda ou Tizi Ouzou dans une station- service pour me fournir en butane», affirme Salem qui précise que pour ce faire «il faut avoir une voiture.» La pénurie ou plutôt le manque de butane est signalé presque partout dans les villages de Kabylie où la consommation a sensiblement augmenté avec la venue du froid.