Elle n'est, certes, pas éliminée mais elle a fait montre de carences qu'elle se doit de corriger. La JS Kabylie a, partiellement, raté son rendez-vous de ce vendredi en se faisant accrocher à domicile par l'AS FAR de Rabat pour le compte de la demi-finale aller de la Coupe de l'UNAF (Union nord-africaine de football) des clubs champions. Le moins que l'on puisse dire est que ce résultat n'arrange guère les affaires des Canaris obligés, maintenant, de réaliser un exploit, vendredi prochain au Maroc, pour se qualifier à la finale. Il faut dire que l'équipe algérienne n'a fait illusion que lors de la première mi-temps dans le match de vendredi. Après le repos, ses joueurs se sont confinés dans un jeu brouillon qui n'a fait que servir les intérêts de son adversaire. Un adversaire, par ailleurs, qui a confirmé qu'il n'était pas leader du championnat marocain par hasard. Assurément, la JSK est tombée sur un très dur morceau. Même si elle venait à échouer dans sa mission vendredi prochain, la double confrontation face aux FAR lui servira de révélateur dans la perspective de sa participation à la prochaine Ligue des champions africaine. Il ne faut pas jouer avec le mots pour affirmer que l'actuelle JSK n'est pas promise à un grand avenir dans la compétition continentale. Elle a étalé de nombreuses lacunes qui nous font croire qu'un énorme travail attend son nouveau coach, Jean-Christian Lang. En défense, par exemple, il y a des errements qu'il va falloir corriger comme celui de la 48' du match contre les FAR qui vit Ouchla battre Chaouchi devant des défenseurs canaris inertes. De tels manquements à la vigilance sont appelés à disparaître si le club compte redresser une situation déjà assez compromise. Et puis, il est parfaitement évident que le club champion d'Algérie souffre, en ce moment, d'un manque flagrant de réalisme sur le plan offensif. Bien qu'ayant eu le monopole du ballon, qui lui a permis d'exercer une certaine domination, la JSK n'a pas fait montre d'une grande inspiration en attaque. Lang a eu beau procéder à divers changements, les occasions franches de scorer sont restées rares. Ceci n'a rien de nouveau et explique le mauvais classement actuel de l'équipe des Canaris dans le championnat national. Pour remédier à ce problème, les dirigeants et l'entraîneur comptent sur les nouvelles recrues que sont Achiou et Izuka. Mais il semblerait que le premier soit confronté à un problème posé par la FAF dont la réglementation exige du joueur qu'il signe un contrat d'une durée de deux ans minimum avec son nouveau club pour y être qualifié. Une bévue monumentale de la part de la FAF dont le règlement des transferts des joueurs professionnels, inspiré du règlement en la matière de la FIFA, indique que le joueur professionnel peut signer jusqu'à la fin de la saison et pour un maximum de 5 ans. Il faut que les gens de la Fédération accordent leurs violons parce que n'importe quelle structure arbitrale, à commencer par la commission fédérale des règlements des litiges finira par donner raison au joueur. Achiou est donc qualifiable dans l'immédiat et si Lang estime qu'il a besoin de lui pour le match de Rabat, il doit pouvoir l'aligner. Car, en dépit du match nul de vendredi, les chances de la JSK pour la qualification restent intactes. Et connaissant cette équipe, elle serait bien capable de nous revenir du Maroc avec un résultat positif car même lorsqu'elle se montrait poussive en championnat, elle parvenait à s'illustrer en compétition internationale.