La charte du Forum a été adoptée hier et aura son siège social au Qatar. Les travaux du 7e Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) ont pris fin hier par la signature des statuts du Forum et le choix de Doha (Qatar) pour abriter le siège de ce Forum. Les participants ont également choisi la capitale du Qatar pour accueillir la 8ème session du Fpeg, a indiqué le ministre russe de l'Energie, M.Sergueï Chmatko, dans une conférence de presse organisée à l'issue des travaux. Le Fpeg est un espace pour échanger les expériences en vue de consolider les relations commerciales et de développer des projets de partenariat entre les pays producteurs et exportateurs de gaz. Les Etats membres du Fpeg écartent toute éventualité de création d'une «Opep du gaz» Ainsi, les Etats membres du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) ont coordonné leurs politiques. L'option est d'autant plus inévitable que le secteur énergétique se retrouve, ces dernières années, au centre d'enjeux stratégiques. «L'ère des matières premières à bas prix est révolue malgré la baisse actuelle des prix du pétrole» a averti, hier, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, dans son allocution d'ouverture des travaux du 7e Forum des pays exportateurs de gaz. «La globalisation du marché gazier, l'augmentation de la production et de la consommation de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le monde font que les pays membres du Fpeg ont une influence de plus en plus grande en matière d'approvisionnement du marché gazier», a-t-il estimé. Pour le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le Fpeg qui existe depuis longtemps, «était resté jusque là une organisation informelle». Il estime que la rencontre a mis d'accord les Etats membres du Fpeg pour doter ce Forum de statuts, de structures et d'un budget pour lui permettre de jouer pleinement le rôle attendu de lui. Concernant le statut du Forum, le ministre a souligné que l'objectif consiste notamment à le doter d'un Conseil des gouverneurs composé des représentants des pays membres, qui constituera «une sorte de Conseil d'administration». Il rappelle que l'un des objectifs essentiels à l'origine de l'existence du Forum, à savoir le partage d'informations et d'expériences, est «l'identification et la concrétisation des voies et moyens permettant de promouvoir la coopération» entre les pays membres. Cette coopération «sera de plus en plus nécessaire pour assurer un développement harmonieux de notre industrie», a-t-il estimé. Selon lui, elle permettra, d'une part, d'«éviter les déséquilibres offre-demande sur les marchés pendant des périodes plus ou moins longues» et d'autre part, de «faire face à des développements et/ou des initiatives imprévus de ces mêmes marchés ou de leurs cadres institutionnels». Pour le ministre algérien de l'Energie et des Mines, cela devrait permettre de «garantir la meilleure valorisation possible des exportations gazières sur la base de conditions équitables assurant les intérêts de toutes les parties.» Chakib Khelil, qui a rappelé que le Fpeg n'avait ni statut, ni secrétariat, ni budget, s'est dit satisfait que cette lacune soit comblée par les statuts proposés par le comite ad hoc qui avait été chargé à Doha, au Qatar, en 2007 de réfléchir sur les améliorations à apporter à l'organisation et aux modes de fonctionnement du Forum. «Cette étape nouvelle de l'évolution de notre organisation est nécessaire et la démarche qui nous est proposée est la plus appropriée», a-t-il soutenu. Pour le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez, «Notre réunion est importante au sens stratégique, dans la mesure où elle tient compte d'une situation de crise de l'économie, à laquelle il faut faire face au niveau mondial», a-t-il ajouté. Créé en 2001 à Téhéran, en Iran, rappelle-t-on, le Fpeg compte 15 Etats membres dont l'Algérie, la Russie, l'Iran, le Venezuela et le Qatar qui détiennent 73% des réserves de gaz et plus de la moitié de la production mondiale de cette énergie.