Cette dynamique sera soutenue par les pouvoirs publics pour chaque wilaya. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a annoncé le lancement des contrats de performance, qui aura lieu au mois de janvier prochain. «Aujourd'hui, les contrats de performance sont finalisés après six mois de négociations avec toutes les parties et nous pensons les lancer dès le mois prochain, lors d'une conférence nationale sur le renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural», a déclaré, hier, Rachid Benaïssa à la Radio nationale. La signature des contrats de performance avec les wilayas signifie aujourd'hui que l'agriculture est l'affaire de tous: «Nous allons essayer de répondre à l'appel du Président, afin que chaque wilaya et chaque région assument un objectif à atteindre.» A travers ces contrats toutes «les autorités des wilayas vont agir pour faciliter aux créateurs de richesses l'amélioration de leurs productions», a-t-il affirmé. Que comportent en substance ces contrats de performance? Chaque wilaya a son taux de croissance que les spécialistes du secteur ont déjà évalué. «Nous avons étudié les potentialités de chaque wilaya. Nous avons vu les résultats des 8 dernières années. Chaque wilaya doit donc atteindre le taux de croissance moyen pour tous les produits (céréales, lait...)», a souligné M.Benaïssa. Tout en essayant de vulgariser l'importance de ce cette nouvelle mesure destinée aux agriculteurs et l'importance de son impact sur l'économie agricole, M.Benaïssa ajoute qu'il y a également un contrat sur le développement rural. Il y a donc deux contrats: un contrat pour l'économie agricole et un autre pour le développement rural. «Toute cette dynamique sera soutenue par les pouvoirs publics du point de vue financier, pour chaque wilaya», a encore assuré le ministre. Cependant, il ne s'agit pas uniquement d'un problème d'argent mais c'est une question de revalorisation des potentiels qui existent au niveau de chacune des communes. Cette démarche constitue une manière pour le ministre de l'Agriculture de responsabiliser tous les intervenants. M.Benaïssa est revenu sur les prix de revient du blé et de l'orge qui sont toujours plus élevés et cela, malgré leur baisse sur le marché mondial. 4500DA par quintal pour le blé dur et 3500DA pour le blé tendre et 2500DA pour l'orge, c'est au- dessus du prix international qui était très élevé il y a six mois de cela. «Si nous avons maintenu ces prix, c'est une manière de dire aux agriculteurs et aux céréaliculteurs qu'ils ont tout intérêt à avoir de très bons rendements», a-t-il estimé. Selon cette déclaration, cette initiative sera appliquée prochainement pour d'autres produits principaux comme les légumes secs. Durant les années 2006 et 2007 où les prix ont flambé, le ministère de l'Agriculture a consacré pas moins de 200 milliards de DA pour régler les factures d'importation des produits alimentaires agricoles. Rachid Benaïssa a abordé une fois de plus le crédit Rfig encore pris entre les administrations bancaires et celles des assurances. «Jusqu'à la semaine dernière, près de 2,7 milliards de dinars ont été attribués en prêts aux céréaliculteurs. C'est un prêt qui est passé par plusieurs difficultés car il est nouveau mais il commence à être utilisé. C'est un prêt donné par la Badr et la BNA. L'agriculture a besoin d'une mutualité forte, et nous avons l'orientation du président de la République et du Premier ministre, laquelle a été claire. Il faut que la mutualité agricole se renforce dans sa dimension assurance et dans sa dimension crédit mutuel», a-t-il souligné.