Aboutissement n Les contrats de performances, inscrits dans la nouvelle stratégie du renouveau de l'économie agricole et rural, sont finalisés après six mois de négociations avec les parties concernées. «Les contrats de performance sont finalisés et nous pensons, dès le mois prochain, lors d'une conférence nationale sur le renouveau de l'économie agricole et rural, présenter les contrats et les signer avec chaque partie», a déclaré ce matin à la chaîne III de la radio nationale, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Ces contrats, a expliqué le ministre, concernent chaque wilaya en fonction de son taux de croissance, ses possibilités et ses potentialités. «Chaque wilaya a, pour chaque produit, un taux de croissance qu'elle devrait atteindre que ce soit pour les céréales, le lait et tous les autres produits», a-t-il expliqué tout en soulignant que cette démarche a pour objectif, d'un côté économique, de booster la production et de l'autre d'améliorer les conditions de vie des fellahs et la valorisation des produits de terroir. Ainsi, chacune des 48 wilayas du pays aura deux contrats de performance, l'un sur l'économie agricole et l'autre sur le développement rural. En ce qui concerne le volet relatif au financement de ces contrats, M. Benaïssa s'est contenté juste de dire que «chaque wilaya en fonction de ces indicateurs, de ses résultats saura quel montant sera mis en place». Le ministre de l'Agriculture a affirmé que la nouvelle dynamique du secteur se base sur tous les acteurs intervenants, à savoir les agriculteurs, les éleveurs, les commerçants et les industriels agroalimentaires. A cet effet, le premier responsable de l'Agriculture a rappelé les efforts de l'Etat qui ont été consentis aux agriculteurs dans le but de les aider à améliorer leurs production et leurs conditions du travail. «Je pense qu'on est en train de vivre une prise de conscience collective au tour de l'intérêt et l'importance de l'activité agricole. Parce que la crise alimentaire mondiale a montré en 2006 et 2007 que subitement les prix ont augmenté et que l'Etat était obligé de débourser près de 200 milliards de dinars par an pour maintenir les prix de céréales et des blés», a t-il estimé. A une question sur les prix qui continuent de flamber en dépit de la mise en œuvre de toute une batterie de mesures, le ministre entend mettre fin à la spéculation en mettant en synergie tous les acteurs. «Comme nous l'avons fait pour la pomme de terre, la régulation devait s'élargir à tous les autres produits notamment les fruits et légumes», a t-il déclaré.