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Généralisation des contrats de performance par wilaya dans l'agriculture Les dossiers seront ficelés lors de la conférence nationale sur le renouveau agricole
Le secteur de l'agriculture est à la veille de connaître une dynamique nouvelle. L'outil de la nouvelle stratégie que compte mettre en place le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR), intitulé «contrat de performance par wilaya», est fin prêt. Rachid Benaïssa, premier responsable du secteur, en a donné les contours hier lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Il a révélé à l'occasion que les documents des contrats de performance, d'une durée d'exécution de cinq ans, sont le résultat d'études minutieuses sur le terrain, avant de préciser : «Six mois de négociations avec toutes les parties concernées ont été nécessaires pour arriver à une mouture finale.» A propos de cette obligation à laquelle doit se soumettre chacune des wilayas du pays, Benaïssa a expliqué : «Après avoir étudié les résultats atteints durant ces huit dernières années par les wilayas, il nous a été permis de cerner avec précision qu'elles seraient leurs possibilités et leurs potentialités respectives.» Dès lors, avec de telles donnes, il sera demandé «à chaque wilaya et pour chaque produit agricole, les taux de croissance qu'elles devraient atteindre. En clair, chaque wilaya doit s'assigner un taux moyen de production pour les divers types de productions en mesure d'être produites, que ce soit dans la céréaliculture, dans le lait, dans les fruits et légumes», a souligné l'invité de la Chaîne III. Et ce dernier d'ajouter : «Chaque wilaya s'assume un objectif à atteindre. Mais, pour ce faire, toutes les autorités doivent s'impliquer davantage pour faciliter la tâche des créateurs de richesses que sont les agriculteurs, les éleveurs et les industriels, pour qu'elles se mettent au centre de toutes leurs préoccupations et afin qu'ils puissent améliorer leur production.» Dans ce même ordre d'idées, Benaïssa a signalé : «Ainsi, les wilayas seront soumises aussi bien à un contrat d'économie agricole qu'à un autre de développement rural. Pour être plus explicite, il dira : «Cela va servir, d'un côté, à booster la production agricole et, d'un autre, à améliorer les conditions de vie en milieu rural ainsi qu'à valoriser les produits du terroir.» A la question de savoir si toute cette dynamique sera soutenue financièrement pour chaque wilaya par les pouvoirs publics, le ministre a répondu : «Bien entendu, en fonction d'indicateurs et de résultats à atteindre. Par ailleurs, les wilayas auront à décliner dans chacune de leur commune une dynamique à même de fixer des objectifs. Une démarche qui va servir aussi à inculquer aux gens de la terre la culture du résultat.» L'autre question adressée à l'invité de la rédaction a été la suivante : le soutien aux agriculteurs sera–t-il compris dans cet accompagnement financier ? «Il sera adapté, facilité en termes administratifs mais ciblé toujours en fonction des résultats», a lancé le ministre. Pour clore ce chapitre, Benaïssa a affirmé : «Les contrats de performance seront présentés et signés lors de la conférence nationale sur le renouveau de l'économie agricole et le renouveau rural qui sera organisée le mois prochain à Alger.» L'autre sujet abordé est celui de la cherté des fruits et légumes. Le ministre a répondu : «Comme on l'a fait pour la pomme de terre par l'entremise d'un système de régulation, qui a donné des résultats positifs, il en sera de même pour les légumes et fruits». Z. A.