C'est ainsi que la planète a célébré son passage de 2008 à 2009. Certains pleurent, d'autres dansent. D'un côté les chants et la musique font le bonheur, et de l'autre, des bombardements fauchent des vies. Ghaza sous les feux des bombes israéliennes et les capitales occidentales sous les feux...d'artifice. Le monde est-il ainsi fait? Est-il aussi cruel? C'est ainsi que la planète a célébré son passage de 2008 à 2009. Contrairement aux pays occidentaux, les capitales arabes ont fêté la nouvelle année dans le deuil. Les massacres commis par Israël contre le peuple palestinien et qui ont fait plus de 400 morts, ont détourné tous les regards de la population de la région. Au moment où le monde comptait à la seconde près, l'arrivée de 2009, Ghaza dénombrait ses morts et ses blessés. D'ailleurs, cette nuit, des raids israéliens ont tué quatre Palestiniens et ont blessé au moins une quarantaine d'autres. Ni concert ni gala. Les festivités du Nouvel An se sont déroulées dans la plus stricte discrétion en Algérie, en Tunisie, en Egypte, à Dubaï, en Jordanie, à Bahreïn, au Maroc ou en Syrie, etc. Même si le deuil n'a pas été annoncé de manière officielle, il ressortait presque spontanément et il a été observé par la majorité des pays arabes. Ailleurs dans le monde, la fête a été au rendez-vous. En Europe, en Asie et en Amérique, les festivités étaient grandioses. Les grandes métropoles n'ont pas raté la fiesta, tentant de s'arracher le titre du meilleur spectacle. Des foules importantes se sont rassemblées à travers les grandes capitales pour enterrer 2008 qui a marqué l'histoire par la survenue de la pire crise financière depuis le krach de 1929. A New York, des centaines de milliers de personnes ont assisté à la descente de la traditionnelle boule de cristal qui marque le passage à 2009, en présence du maire de New York, de l'ancien président Bill Clinton et son épouse Hillary. A Londres, quelque 400.000 personnes ont fait les adieux à une année catastrophique en assistant à l'embrasement, dans une débauche de couleurs, du London Eye, la grande roue ancrée sur les rives de la Tamise. A Paris, quelque 550 000 personnes se sont groupées sur la célèbre avenue des Champs-Elysées, pour fêter le Nouvel An dans une ambiance mitigée. A Berlin, un million de personnes se sont donné rendez-vous au pied de la porte de Brandebourg, pour fêter le Nouvel An 2009 et célébrer à la fois le 20e anniversaire de la chute du mur et le 60e anniversaire de la création de la République fédérale. Cependant, la fête a tourné au vinaigre dans certains pays. A Bangkok, un incendie dans une boîte de nuit a causé la mort de 59 personnes et plus de 200 blessés. En France également, la fête n'a pas été sans dégât. Plus d'un millier de véhicules ont été incendiés dans la nuit du Nouvel An et 288 personnes ont été interpellées. Selon le dernier bilan communiqué par le ministère français de l'Intérieur, 1147 véhicules ont été incendiés, contre 878 l'année dernière, soit une augmentation de 30,64%. En Italie, la tradition de célébration du Nouvel An a coûté cher cette année. Une personne a été tuée et 354 autres ont été blessées dont 28 grièvement touchées, dans des incidents liés à l'usage de produits pyrotechniques et des tirs d'armes à feu en Italie, selon le décompte de la police publié jeudi dernier. Enfin, il y a lieu de souligner que l'agression israélienne contre les Palestiniens, reste le fait saillant qui a marqué le passage à 2009.