Le porte-parole du Premier ministre tchèque a qualifié l'action d'Israël à Ghaza de «défensive plus qu'offensive». Faisant preuve d'un amateurisme désolant dans les affaires internationales, la Tchéquie rate le coche après une semaine de présidence de l'UE. Ce pays connu pour ses positions envers la cause palestinienne, dérive à propos de l'agression contre Ghaza en prenant fait et cause pour Israël. L'Algérie enregistre avec consternation la position exprimée par le porte-parole tchèque, suite à l'agression israélienne contre le peuple palestinien à Ghaza, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «A la suite de l'agression innommable contre le peuple palestinien à Ghaza, l'Algérie enregistre avec consternation la position exprimée par le porte-parole tchèque», indique le communiqué. «L'Algérie déplore cette dérive portée par une pensée politique constamment intoxiquée, alimentée par ceux qui se croyant à l'abri du jugement inexorable de l'histoire, confondent encore entre l'occupant et l'occupé, l'agresseur et l'agressé, le bourreau et ses innocentes victimes», a-t-on ajouté de même source. «L'Algérie saisit cette occasion pour s'associer à toutes les voix qui, dans le monde entier, ne cessent de demander l'arrêt immédiat de cette agression sauvage et pour renouveler sa solidarité agissante et inconditionnelle au peuple palestinien dans sa juste cause», a-t-on souligné. Dans une déclaration aux médias, le porte-parole du Premier ministre tchèque, M.Potuznik, dont le pays assure la présidence de l'UE, a qualifié l'action d'Israël à Ghaza de «défensive plus qu'offensive». Des propos d'une extrême gravité qui ont provoqué la colère du monde arabe. La déclaration de M.Potuznik a été qualifiée dimanche de «grave erreur» par le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, et le porte-parole avait présenté ses excuses pour un «malentendu». Pour sa part, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, a affirmé hier, avoir un plan qui devrait permettre d'obtenir au moins une trêve dans les combats à Ghaza. «Nous avons un scénario pour agir plus activement afin d'au moins suspendre les combats», a déclaré le chef du gouvernement tchèque sans donner de précisions sur le contenu du plan, lors d'une conférence de presse. Il a, en revanche, indiqué avoir discuté ce scénario avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Il compte aussi s'entretenir dans la journée à ce sujet avec le président américain George W.Bush et le Premier ministre israélien Ehud Olmert. «Le plan dépasse le rayon d'action de l'UE. Il est d'abord nécessaire de consulter toutes les parties concernées, ainsi que toutes celles qui ne sont pas directement impliquées», a indiqué le porte-parole de M.Topolanek, Jiri Frantisek Potuznik. Le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg est à la tête d'une délégation européenne qui se trouve depuis dimanche au Proche-Orient pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu.