Le plus souvent, ces mineurs sont libérés avant d'avoir décroché leur diplôme. Le programme de formation que suivent les détenus mineurs sera réformé. Cette mesure est motivée par le fait que les mineurs, admis au niveau des centres de détention spécialisés et bénéficiant des cycles de formation, n'arrivent toujours pas au bout de leur stage. Le séjour dans un centre de rééducation pour mineurs ne dépasse pas une année, alors que la durée des formations est au minimum de 18 mois. Ainsi, ces mineurs sont libérés avant d'avoir décroché leur diplôme. Retour à la case départ. Ce problème a été posé avant-hier par les formateurs exerçant au niveau du centre régional de rééducation de la commune de Aïn Laloui, wilaya de Bouira, lors de la visite de M.Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger. «On verra avec le ministre de la Justice comment trouver une solution à même de permettre à ces mineurs de sortir avec des diplômes», a répondu Djamel Ould Abbès. Pour faire face à ce dilemme, de nouvelles mesures susceptibles de permettre aux mineurs de poursuivre leur formation au niveau du même centre après leur libération seront prises, selon des sources proches du ministère. Toutefois, le problème des mineurs issus des autres wilayas et internés au niveau du centre de Aïn Laloui se pose avec acuité. Pour ce faire, il serait judicieux que les autorités concernées, notamment le ministère de la Justice et celui de la Formation professionnelle, songent à intégrer ces mineurs dans des établissements de la formation professionnelle de leur région afin qu'ils puissent achever leur formation. Cela devrait faciliter une réinsertion sociale effective d'un mineur. Par ailleurs, la visite effectuée dans la wilaya de Bouira par le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, s'est voulue porteuse de plusieurs projets en faveur des handicapés de la région. Dans la ville de Sour El Ghozlane, à 35 km au sud du chef-lieu de wilaya, Djamel Ould Abbès a posé la première pierre d'une école pour les non-voyants, la première à être réalisée dans la wilaya de Bouira. Le projet a bénéficié d'une enveloppe financière de 360 millions de dinars. S'étendant sur une superficie de 3384m², le centre prendra en charge 100 élèves dont 60 en internat. Le délai de réalisation est fixé pour le mois de septembre de l'année en cours. Dans la même commune, le ministre a procédé également à la pose de la première pierre d'un centre de surveillance et d'orientation en milieu ouvert. L'enveloppe financière allouée à la réalisation de ce projet est de 250 millions de dinars. Le ministre s'est rendu au cours de cette visite au centre d'aide par le travail, destiné à accompagner les handicapés de plus de 18 ans, situé à la sortie est de la ville de Bouira. A titre de rappel, ce centre était destiné, par le passé, à accueillir les orphelins et les victimes de la tragédie nationale. En outre, M.Ould Abbès a effectué une visite au centre médico-pédagogique pour attardés mentaux de moins de 6 ans. Enfin, le ministre a procédé à la distribution de quatre bus de transport scolaire aux communes d'Ath Mansour, Aïn Lahdjar, Kadiria et Lakhdaria.