Josep Pique s'est félicité du processus électoral et de son déroulement. Lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le chef de la diplomatie algérienne, M.Belkhadem, à Djenane El-Mithak, le chef de la délégation de la troïka européenne, en visite en Algérie, s'est félicité du processus électoral et de son déroulement, affirmant qu'il «répond totalement aux règles démocratiques». Pour M.Josep Pique l'Algérie «a fait des progrès conséquents quant au renforcement du processus démocratique», en déclarant que les discussions qui n'ont duré que deux heures, avec les responsables algériens, étaient «riches, franches et fructueuses». Le chef de la diplomatie espagnole ne s'est pas uniquement contenté de faire cette appréciation, on ne peut plus positive, mais il est allé jusqu'à déclarer que le boycott en Kabylie et dans certaines régions, sont des problèmes algéro-algériens. «L'essentiel c'est que le déroulement du scrutin répond aux normes démocratiques», a-t-il déclaré. En outre, l'animateur de la conférence de presse a affirmé que l'Union européenne «partage parfaitement les analyses avec la partie algérienne, sur les questions politiques bilatérales régionales et internationales». Le conférencier n'a pas semblé préoccupé, outre mesure, par les pressions qu'a subies la troïka à la veille de son arrivée à Alger de la part des ONG, sur l'épineuse question des droits de l'Homme. A ce propos, M.Pique dira: «Les efforts fournis par l'Algérie dans ce domaine sont encourageants et positifs.» Visiblement encouragé par cette appréciation, le chef de la diplomatie algérienne, M.Belkhadem, a déclaré que «l'Algérie a toujours respecté ses engagements dans ce domaine. En plus de la collaboration avec les ONG, elle n'a jamais manqué de présenter des rapports périodiques sur les droits de l'Homme à Genève». Dans ce même contexte, il a affirmé qu'«il n'y a jamais eu de négociations secrète, avec l'Europe sur ce dossier». Comme pour en arriver aux choses qui intéressent visiblement l'Europe, M.Pique est passé sans transition aux questions relatives à l'accord d'association avec l'UE et le futur sommet de l'UMA. Les propos développés par M.Pique sur l'édification de l'UMA, renseignent clairement sur une position européenne, très favorable à un Maghreb homogène. Les discussions avec le chef de l'Etat algérien étaient axées, selon M.Pique, principalement sur cinq dossiers. La nouvelle donne politique algérienne après les élections, le futur sommet du Maghreb, le Proche-Orient, et la mise en oeuvre de l'accord d'association Algérie-UE. Ce dernier a été au centre des débats, d'autant plus qu'il attend d'être présenté à la ratification par les Parlements européens. L'Europe a bel et bien parié sur la politique de Bouteflika. Aucune observation négative n'a été avancée par le représentant de la troïka. Des thèmes chauds comme la crise de la Kabylie ont été superficiellement abordés en réponse à une question d'un journaliste. En effet, l'animateur de la conférence de presse a reflété la position de l'Europe par une déclaration sans équivoque, en indiquant que «la gestion de la crise, comme la question des droits de l'Homme, est propre au gouvernement algérien».