L'arrêt momentané de l'activité de l'usine de Michelin à Alger, n'aura pas compromis la stratégie, sur le long terme, du groupe en Algérie. Nous avons appris, hier, que Michelin Algérie a repris ses activités après douze jours d'engourdissement. En fait, et selon des informations difficilement distillées, l'unité de Bachdjerrah n'aurait pas connu un gel total durant sa période d'arrêt. En effet, l'usine de Sati Michelin, installée à Bachdjerrah, a, pendant toute cette période de dormance apparente, continué à fonctionner, notamment au niveau de certains services clés. Car, signale-t-on par ailleurs, seule la production proprement dite a été stoppée. Notamment suite aux ressacs ressentis par le fabriquant français de pneumatiques et résultant de la sévère crise financière mondiale. Aussi et selon une source proche de l'unité algéroise de Michelin, la majorité des salariés de l'usine ont rejoint leur postes jeudi matin. De même que l'on a fait savoir qu'aucune compression n'a touché ces derniers. Cette reprise programmée aura donc rassuré des milliers d'employés que compte cette société et la classe ouvrière nationale en général, et ce d'autant que la récente fermeture n'a pas manqué de susciter la crainte des travailleurs. L'exemple de Michelin Algérie, rappelle éloquemment que le spectre de la crise financière a sérieusement pesé sur les entreprises étrangères activant en Algérie. A l'instar de Sati Michelin, certaines ont été finalement contaminées d'une manière ou d'une autre par le virus de cette crise. Ainsi, c'est essoufflé que le groupe Michelin Algérie aura cessé pendant une douzaine de jours ses activités industrielles. Auparavant, l'un de ses représentants avait déclaré: «Le groupe français de pneumatiques Michelin va fermer son usine d'Alger du 29 décembre au 9 janvier en raison de la baisse de ses exportations» une cessation d'activité due selon le même responsable au fait que «nos ventes sont à la baisse en particulier sur les marchés à l'export». Finalement, la trêve de production qu'aura observée Michelin a été judicieusement programmée, puisqu'elle n'aura compté que six jours ouvrables pour cause de fêtes de Moharam, Achoura et la fin de l'année. Michelin Algérie a invoqué le prétexte de la crise financière pour justifier le ralentissement provisoire de son usine installée dans la capitale algérienne, mais également l'impératif de mieux maîtriser ses stocks. Le choix auquel a procédé Michelin obéit à une logique d'ensemble du groupe français qui a réduit son activité dans la plupart des usines dans le monde, et ce pour mieux affronter la crise financière. «Cette décision prise dans un contexte lié à la conjoncture économique mondiale est conjoncturelle et ne remet pas en cause la stratégie à moyen et court terme de Michelin en Algérie» a-t-on déjà rappelé du coté de Michelin.