L'économie d'Israël prospèrera si elle entame des négociations pour la paix dans la région. «Les négociations de paix au Proche-Orient bénéficieraient plus à l'Etat hébreu.» C'est l'avis du docteur Hammoud Sellah, professeur à l'université de Californie, aux Etats-Unis. En effet, lors d'une conférence qui s'est tenue hier au siège du quotidien El Chaâb, sous le thème «Barack Obama et le Proche-Orient», M.Salhi a indiqué que lorsque la nouvelle administration américaine relancera les négociations sur la paix au Proche-Orient, c'est Israël qui en tirera le plus d'avantages à long terme, surtout au point de vue économique. «L'économie d'Israël prospèrera si elle entame des négociations pour la paix dans la région», a-t-il estimé dans ce sens. Chiffres à l'appui, M.Sellah, professeur et journaliste du quotidien émirati Gulf News et Radio Intifada, a précisé que l'économie israélienne prospère plus en temps de paix. Il a cité, à titre d'illustration, la période des années 1985-1987 où le taux de croissance de l'Etat hébreu a atteint les 10,26% juste avant la première Intifada ou encore la période allant de 2002 à 2007, avec un taux de croissance de 6.4%. Cette prospérité serait moindre pour l'envahisseur sioniste si la réoccupation (de territoires palestiniens) devenait l'une des priorités du président élu Barack Obama, estime le professeur Sellah. La résurgence de la violence au Proche-Orient éloignerait, estime-t-il, la problématique iranienne des préoccupations américaines, et entraverait ainsi le plan machiavélique de l'Etat hébreu, qui cherche à faire de l'Iran, l'ennemi premier de l'Amérique, comme il l'a précédemment fait avec l'Irak. Par ailleurs, et concernant l'arrivée à la présidence américaine de M.Obama, M.Sellah a indiqué qu'elle suscite beaucoup d'espoir pour la Palestine. Il a ainsi expliqué que «tout porte à croire» que la question de la paix au Proche-Orient connaîtra un avancement considérable durant les six prochains mois. Pour donner plus de poids à ses propos, M.Sellah a évoqué la composition de la nouvelle équipe qui fera le 20 janvier prochain, partie du gouvernement américain, dont l'ex-première dame américaine, Hillary Clinton à la tête du département d'Etat. Selon lui, cette dernière représente l'atout majeur de la politique extérieure et surtout orientale de M.Obama, puisque connaissant fort bien la région et étant moins influencée par le lobby juif, selon le conférencier. Une autre forte personnalité dans l'équipe du président élu est, selon le professeur Sellah, le général Johnny Jones, conseiller national à la Sécurité. Ce dernier s'est distingué, ces dernières années, par son refus de deux propositions de postes importants, que lui a faites le président sortant, George W.Bush avec qui il était en désaccord sur sa politique irakienne. Sa mission principale auprès de M.Obama sera de faire en sorte que les décisions prises à la «Maison-Blanche» soient appliquées. Cette dernière sera justement le QG à partir duquel seront conduites la politique étrangère et celle des affaires militaires, constituant ainsi un autre atout en faveur de la cause palestinienne. S'exprimant sur les récentes et premières déclarations du nouveau président américain, le conférencier a déclaré: «Elles ont plusieurs lectures, la première étant sa préoccupation de la réalité des événements dans la région (...) peut-être qu'il a aussi voulu donner un signal à Israël pour arrêter cette tragédie.»