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«Négocier c'est céder le Golan»
SHARON ET LA SYRIE
Publié dans L'Expression le 20 - 01 - 2004

Une vérité que d'aucuns pressentaient : négocier c'est se retirer des territoires occupés par Israël.
Ce n'était pas plus compliqué que cela. Sharon vient, en forme d'aveu, sans doute indirect, confirmer que le seul obstacle à la paix au Proche-Orient, et partant celui de la sécurisation de l'Etat hébreu, demeure la prétention d'Israël d'avoir la paix et la terre, en refusant de se retirer des territoires arabes occupés (le Golan syrien, la Chabaâ libanaise et les territoires palestiniens). En effet, selon des sources parlementaires israéliennes, Sharon qui présentait à la Knesset (Parlement) les arguments de son gouvernement, -dans l'affaire du mur, bientôt examinée par la Cour international de justice (CIJ)- a déclaré à propos de pourparlers avec Damas : «Il faut savoir qu'au bout du compte une négociation avec la Syrie mènera Israël à descendre du plateau du Golan». On ne peut en vérité être plus clair : des négociations sérieuses avec la Syrie aboutiront certes au retrait d'Israël du plateau du Golan qu'il occupe depuis la guerre de juin 1967. Aussi, M.Sharon ne veut ni se retirer du Golan, ni dialoguer, autrement dit il ne veut pas d'une paix négociée avec son voisin arabe, si celle-ci ne profite pas au seul Etat hébreu. Des députés de son parti le Likoud, de même que ceux de l'opposition travailliste en ont conclu que le chef du gouvernement israélien «écartait (de cette façon) une reprise prochaine des pourparlers avec Damas». Ce qui n'est pas en réalité une surprise, Sharon s'étant déjà, par le passé, exprimé contre le retrait du Golan qu'Israël a annexé en 1981. Annexion de fait considérée comme nulle et non avenue par le Conseil de sécurité de l'ONU qui réitéra la même année son exigence du retrait d'Israël des territoires arabes occupés en 1967. C'est la même situation qui prévaut dans les territoires palestiniens, le gouvernement Sharon prétendant faire la paix avec les Palestiniens sans pour autant se retirer de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem Est. A partir de là il est aisé de comprendre qu'Israël, nullement menacé par les pays arabes, -comme se plaisent à le claironner les faucons israéliens-, veut surtout imposer son propre concept de la paix à la communauté arabe et, plus largement, à la communauté internationale celle-ci se gardant de faire pression sur Tel-Aviv pour amener le gouvernement hébreu à entamer de vraies négociations avec les Syriens et les Palestiniens notamment. Aussi, cette occupation du Golan et des territoires palestiniens ne répond d'aucune manière à la sécurisation de l'Etat juif mais, indubitablement, au souci de ses dirigeants de conquête territoriale dans la perspective du chiméri etz Israël (Grand Israël). Or, les pressions de la communauté internationale s'exercent sur les Palestiniens, aujourd'hui réduits par l'occupation israélienne à la condition de peuple sans terre, et sur la Syrie, qui a le tort de vouloir récupérer l'ensemble du Golan, y compris le lac de Tibériade, partie du territoire syrien. Toutefois, outre le fait d'avoir occupé des terres arabes, Israël a également fait main basse sur les ressources hydrauliques de la région (en drainant les eaux du Litani fleuve libanais, celles du lac de Tibériade et enfin les eaux du Jourdain) sources vitales pour tous les peuples du Proche-Orient. En fait, cet accaparement par Israël des ressources hydrauliques régionales est l'un des fondements du contentieux proche-oriental. Car, Israël outre les terres arabes veut également avoir sous son contrôle exclusif les ressources naturelles du Proche-Orient. En fait, Tel-Aviv proclame vouloir la paix mais, à l'évidence, une paix conditionnée par la suprématie de l'Etat hébreu sur l'ensemble des pays arabes. Dès lors, Israël n'exige rien moins que la vassalisation des pays arabes pour avaliser une paix avec les Arabes. Et l'interprétation que donne Sharon à son refus de négocier avec Damas est bien celle-là.

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