Le groupe compte investir près de 20 milliards de dollars dont une partie sera destinée à la réalisation de centrales thermiques au gaz. Le programme de réalisation des centrales thermiques de gaz au regard de la demande croissante des consommateurs, fait craindre réellement les responsables de cette entreprise. La question lancinante est de savoir si la Sonelgaz sera capable de satisfaire cette demande en énergie électrique sans délestages et désagréments pour les citoyens. Mais il n'y a pas que cela, puisque le problème de la tarification sera reposé de manière plus sérieuse. «Si la récession frappe le monde, nos projets d'approvisionnement en énergie, notamment électrique, auront la chance d'être réalisés.» Est-ce des lendemains meilleurs du groupe que Noureddine Bouterfa veut mettre en exergue? Affirmatif, le président-directeur général du groupe Sonelgaz compte relever les défis qui permettront à ce pilier de l'économie algérienne, de maintenir son statut de renommée continentale. Quelles sont les solutions auxquelles recourent les responsables du groupe Sonelgaz afin d'atteindre leur objectif? Face à une demande qui va crescendo, Sonelgaz compte investir près de 20 milliards de dollars dont 7,5 milliards USD sont destinés à la réalisation de centrales thermiques au gaz. Des chiffres, des aspirations, des promesses et des défis. Autres 12,5 milliards USD seront exclusivement consacrés au transport et à la distribution de l'électricité et du gaz. Cet investissement à l'horizon 2017 traduit, de fort belle manière, les propos de M.Bouterfa. Celui-ci, tout en estimant que l'année 2009 sera celle du groupe qu'il dirige, parle d'«une bouffée d'espoir, une possibilité pour nous de changer ce qui n'allait pas». S'agissant des investissements, les besoins sont multiples. Il ne s'agit pas uniquement de renouveler un parc vieillissant. La question qui se pose aujourd'hui avec acuité est de renforcer davantage ce parc afin de faire face à une demande qui croît de près de 7% par an. Dans le même contexte, il convient de préciser que des investissements importants sont consentis en matière de moyens de compensation. En dépit des difficultés d'autofinancement du groupe Sonelgaz, générées par le gel des tarifs, «nous prévoyons d'investir 210 milliards de dinars en 2009 dont 125 milliards de DA en production et transport de l'électricité», précise le responsable de Sonelgaz. Soit une augmentation de 28% par rapport à l'année précédente. Optimiste, Noureddine Bouterfa estime que l'année 2009 sera celle de la mise en service prochaine de la dorsale électrique reliant El Taref à l'Espagne en passant par le Maroc. Cette interconnexion est primordiale. Tous les opérateurs, notamment ceux du Maghreb, doivent former un seul pôle, un dispositif très puissant pour pallier et prévenir les risques et les menaces de déficits énergétiques. D'autre part, M.Bouterfa a clairement signifié que «la filialisation de notre engineering et de nos systèmes d'informations en 2009, se veut comme étant les prémices d'une aventure fructueuse en matière d'innovation». Il est clair que sans la performance de ces deux systèmes, aucune entreprise ne pourrait réussir le pari de l'avenir. L'engineering de Sonelgaz assure actuellement la maîtrise d'oeuvre de plus de 600 projets. Malgré les différentes difficultés auxquelles il est soumis, le groupe Sonelgaz aspire à rendre plus robustes ses réseaux d'électricité et de gaz, de moderniser ses infrastructures énergétiques et développer ses services à la clientèle.