«Le dossier relatif aux indemnités hospitalières sera transmis, ce mercredi, à la Fonction publique», indique le Pr Djidjli. Les enseignants hospitalo-universitaires ont suspendu leur grève illimitée del'enseignement en sciences médicales. Ils ont aussi suspendu le préavis de grève concernant l'organisation d'un débrayage dans la santé. La décision a été prise lors de l'assemblée générale tenue, hier, au Cpmc du CHU Mustapha-Bacha. Ils se sont également donnés rendez-vous le 23 février prochain pour l'organisation d'une assemblée générale. Les membres du syndicat des maîtres-assistants (Snmasm) ainsi que ceux des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm) se sont réunis, comme prévu, avec la corporation pour les informer de l'évolution de la situation. D'emblée, le Pr Nacer Djidjli, secrétaire général du Snpdsc a annoncé que les bureaux syndicaux ont reçu, il y a trois jours, une notification de la justice ordonnant l'arrêt de la grève. Une série de rencontres ont été organisées avec les autorités de tutelle durant la semaine dernière, fait savoir aussi le Pr Djidjli. «Nous avons été reçus par les représentants du ministère de la Santé. Nous leur avons transmis vos propositions. Nous leur avons demandé plus de garanties concernant les indemnités hospitalières, c'est-à-dire, un échéancier à son application. Leur réponse était de transmettre le dossier, ce mercredi, à la Fonction publique pour, à la fin, élaborer un avant-projet instituant ladite indemnité», a indiqué le Pr Djidjli. S'adressant toujours à l'assemblée, il ajoute qu'un délai de trois semaines, à savoir jusqu'à la mi-février, a été fixé pour mettre en oeuvre ces rétributions allouées aux hospitalo-universitaires pour les activités de santé. Celles-ci, rappelle-t-on, varient entre 15.000DA et 24.000DA selon le grade. S'agissant du ministre de l'Enseignement supérieur, il considère que dans l'état actuel des choses, il est impossible pour lui de négocier quoi que ce soit à part les rétributions, souligne le syndicaliste. «Le ministre nous a précisé que la revendication du régime indemnitaire concerne des milliers de fonctionnaires et non pas seulement la corporation des hospitalo-universitaires», signale le Pr Djidjli et d'enchaîner: «Il nous a même dit que le président de la République s'engage à régler les problèmes de l'élite le plus tôt possible.» Intervenant à la fin de cet exposé, certains enseignants ont estimé qu'il y a eu «une bonne avancée par rapport à l'indemnité hospitalière, mais elle est toutefois assez misérable». L'impression générale qui se dégageait était de faire «une halte», prendre une décision «sage» et voir si vraiment les promesses faites seront concrétisées. «Nous ne faisons que reculer pour mieux sauter», lancent-ils. Ainsi, l'assemblée a décidé de suspendre le mouvement de protestation et de se revoir, en février, après l'échéancier fixé par le ministère de la Santé. A noter que les syndicalistes ont été reçus par les députés FLN qui «nous ont promis de nous aider au plus haut niveau de l'Etat». Sur un autre chapitre, les syndicalistes ont vivement critiqué leurs collègues praticiens de la santé qui ont, rappelons-le, gelé leur grève. «Nous avons été surpris par leur décision et pourtant nous nous sommes rencontrés le dimanche et ils n'avaient émis aucune réserve», s'est étonné le Pr Djidjli qui poursuit: «Nous avons été mis devant le fait accompli et nous avons décidé de boycotter la conférence de presse de mercredi.» Certains intervenants estiment qu'il est temps de faire chemin seul et se dissocier des autres syndicats, alors que d'autres considèrent qu'il ne faut pas tomber dans le piège de la division et «nous jouerons toujours l'unité». Quant aux étudiants, ils sont venus exprimer les mêmes préoccupations relatives aux examens et cours ratés et soutenir aussi leurs enseignants.