Les examens et les cours au niveau des facultés de médecine à travers le territoire national sont gelés depuis le 21 mars dernier. Les enseignants hospitalo-universitaires reprennent ce samedi leur grève cyclique de trois jours. Le débrayage concernera aussi bien les activités de soins que l'enseignement en sciences médicales, a indiqué hier à L'Expression, le secrétaire général du syndicat des professeurs et docents en science médicales (Snpdsm), le Pr Nacer Djidjli. Le service minimum sera, selon notre interlocuteur, assuré au niveau des hôpitaux. Le Pr Djidjli note en revanche que les examens et les cours au niveau des facultés de médecine à travers le territoire national demeurent gelés depuis le 21 mars dernier. Une assemblée générale aura lieu au troisième jour du débrayage, à savoir le 27 avril, à 10h30, au Centre Pierre et Marie Curie (Cpmc) du CHU Mustapha-Bacha pour faire le point de la situation. Le débrayage est motivé par le retard accusé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière quant à l'octroi de la rétribution des soins hospitaliers (complément de salaire) au profit de la corporation. L'avant-projet de décret relatif à ces rétributions a été signé par le ministre de la Santé, Saïd Barkat, en janvier dernier avec l'engagement du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cependant, le projet semble être bloqué au niveau du gouvernement et le document n'a à ce jour pas été concrétisé, regrettent les protestataires. Les médecins grévistes protestent contre l'indemnité qui est de l'ordre de 11.000DA. Ils réclament que cette indemnité soit considérée comme une rétribution allant jusqu'à plus de 30.000 DA/mois. Par ailleurs, ces protestataires attendent toujours la finalisation de leur statut particulier afin de discuter des indemnités de l'enseignement supérieur. Les syndicats grévistes avaient, rappelons-le, suspendu leur mouvement de grève le 18 avril dernier en exécution de la décision de justice déclarant leur mouvement illégal suite à une plainte déposée par le ministère de tutelle. A noter aussi que les hospitalo-universitaires avait entamé le 3 janvier 2009 une grève ouverte qui a touché l'enseignement en sciences médicales à savoir les examens, les cours, les travaux dirigés et les travaux pratiques de graduation et de post-graduation, les jurys du Dems, de maîtrise d'assistanat, de docentat, de professorat et de thèse. De leur côté, les étudiants, tout en exprimant leur soutien et leur solidarité avec les médecins grévistes, n'ont pas caché leur inquiétude quant à leur devenir. «La situation nous embarrasse. Les cours vont s'accumuler et à l'approche des examens combien de cours allons-nous réviser?», s'étaient interrogés les délégués des étudiants de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire.