L'eau du barrage Beni Haroun (Mila), le plus grand en Algérie, coulera dans les robinets des Constantinois en novembre prochain. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, l'a affirmé jeudi, au cours d'une visite de travail dans la wilaya de Mila. Le ministre a en effet exprimé sa satisfaction quant à l'état d'avancement des travaux de transfert de l'eau de Beni Haroun vers le barrage réservoir de Oued Athmania, lequel alimentera, par la suite, la ville de Constantine et les régions limitrophes en eau potable. Il s'agit là de la première étape du programme urgent de transfert de l'eau de cette gigantesque infrastructure hydraulique qui permettra le traitement de 105 000 m3 d'eau/jour. Les capacités de retenue du barrage de Beni Haroun s'élèvent à 960 millions d'hl, tandis que celles du barrage réservoir de Oued Athmania, totalement achevé, sont de 32 millions d'hl. Les deux stations de traitement de Oued Athmania et Aïn Tinn ainsi que la station de pompage sont sur le point d'être achevées. Le seul « point noir » de ce projet de transfert est le tunnel de Djebel Lakehal par lequel devraient inéluctablement passer les canalisations. Les travaux sont à l'arrêt depuis le 14 juin suite à la découverte d'une caverne de 8 m. Les responsables du chantier ont fait appel à des spéléologues qui se rendront sur place dans les tout prochains jours pour trouver une solution à cette « entrave » inattendue. Le ministre a eu des explications de la part des responsables du chantier sur l'état d'avancement des travaux. Ainsi, sur les 6 km de tunnel, il ne reste que 1 km à creuser. Le retard occasionné par la découverte de la caverne sera rattrapé par le renforcement des équipes de travail. Les autres infrastructures du barrage de Beni Haroun, actuellement en voie de réalisation, sont constituées de 7 stations de pompage, d'un bassin d'épuration et de 17 réservoirs dont les volumes varient entre 500 et 20 000 m3. Le volume actuel du barrage est estimé à plus de 400 millions d'hl. Six wilayas du nord-est du pays bénéficieront, au plus tard en 2008, du transfert des eaux de ce barrage, à savoir Mila, Constantine (en premier lieu), Batna, Khenchela, Oum El Bouaghi et Jijel. M. Sellal, qui n'est pas à sa première visite dans la région, a beaucoup insisté sur le respect scrupuleux des délais de réalisation.