En dépit des efforts fournis par les responsables concernés, la couverture sanitaire en Algérie en termes d'infrastructures, de moyens humains et matériels, est assurée de manière inégale. Beaucoup d'efforts restent à faire au niveau des structures sanitaires pour assurer une prise en charge adéquate des citoyens. Invité du forum de la radio El Bahdja, le directeur de la santé de la wilaya d'Alger, M.Rabia, a reconnu le dysfonctionnement du système sanitaire dans la wilaya d'Alger, dû au manque de moyens nécessaires pour faire face à une demande de soins croissante. Il est aussi lié à une mauvaise gestion de l'offre de soins. A titre d'exemple, les dispensaires et les polycliniques qui sont censés être un modèle en matière de prestation ne remplissent pas toujours leur mission. Néanmoins, M.Rabia veut rassurer les Algérois, en indiquant que sur note du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, chacune des 26 communes de la capitale devra disposer d'une polyclinique. 30 dispensaires sont déjà disponibles et 47 autres sont en cours de réhabilitation. L'invité de radio El Bahdja a souligné que Alger compte 1 médecin pour 404 habitants, ce qui répond, selon lui, aux normes internationales et justifie les efforts déployés par son département. M.Rabia a donné pour preuve, le budget mis à la disposition de son service, évalué à 176 milliards de centimes, alloué à cet effet par les pouvoirs publics et qui a permis d'ouvrir, à titre d'exemple, 16 unités de prise en charge de la tuberculose et des maladies respiratoires. Au sujet des unités de dépistage scolaire (UDS), M.Rabia a indiqué qu'elles ont connu une évolution importante en dix ans; leur nombre est passé de 822 en 1997 à 1187 unités en 2007, soit une augmentation de 365 UDS. Celles-ci sont implantées au niveau des établissements scolaires, des structures de santé ou dans des locaux aménagés par les collectivités locales. Ces unités qui ont pour tâche de coordonner les activités de santé scolaire, de collecter et de traiter les informations sanitaires, ne fonctionnent pas comme il a été prévu. Plusieurs dysfonctionnements ont été relevés, notamment pour ce qui est de la prise en charge des élèves qui reste faible. Pourtant, l'objectif du ministère de la Santé était de doter deux ou trois établissements à la fois d'une UDS au lieu d'une seule pour chaque circonscription. Concernant les projets du ministère de la Santé pour la période 2009-2013, M.Rabia a annoncé un riche et vaste programme pour la capitale dont la réalisation de deux grands hôpitaux. Le premier pour les brûlés et le second spécialisé dans la pédiatrie. Il a cité aussi, la réalisation d'un institut national de cardiologie qui devra répondre selon le directeur de la santé, aux normes internationales. S'agissant des services de maternité au sein des hôpitaux, 4 maternités de 150 lits seront bientôt implantés dans les l'hôpitaux de Douéra, Rouiba, Bir Mourad Raïs et Aïn Benian. Il est à noter qu'en dépit des efforts fournis par les responsables concernés, la couverture sanitaire en Algérie en termes d'infrastructures, de moyens humains et matériels est assurée de manière inégale, selon les régions et les villes.