Boughali reçu au Caire par le président du Parlement arabe    Rebiga à Managua pour participer à la cérémonie d'installation du Commandant en chef de l'Armée et du Commandant général de la police du Nicaragua    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 33e jour consécutif    L'ONU exprime sa préoccupation face à la poursuite de l'agression sioniste en Cisjordanie occupée    L'Algérie victorieuse !    Campagne de sensibilisation destinée aux femmes rurales    Loin de ses potentialités, l'Afrique doit améliorer sa gouvernance    Un Bastion de l'Élite    Les candidats appelés à respecter l'éthique des pratiques politiques    Les colons profanent la Mosquée Al-Aqsa    L'occupation marocaine empêche trois euro-députés d'entrer dans la ville sahraouie occupée    RDC : Le groupe terroriste M23 fait obstacle aux aides humanitaires    Football : Clôture de la formation de la licence CAF A pour les anciens internationaux    MCA – Orlando Pirates d'Afrique du Sud aux quarts de finale    Coupe du monde 2026-Qualif's : Botswana-Algérie le 21 mars à 15h    Arrestation de trois narcotrafiquants    Saisie de 100 g de cannabis et une quantité de psychotropes à Oued Rhiou    Assurer un diagnostic précoce    Rencontre scientifique avec des experts de l'Unesco    Installation des commissions    L'écrivain Yasmina Khadra remercie le président de la République pour ses félicitations    7e Conférence du PA et des présidents des Assemblées et des Parlements arabes: Boughali au Caire    Sahara occidental: une répression marocaine croissante face aux observateurs internationaux    Cardiologie pédiatrique: tenue à Alger du 3e séminaire international sur le cœur de l'enfant    Le ministre de la Poste et des TIC préside une rencontre avec les responsables du secteur    Djezzy inaugure son "Espace Solutions" à Dar El Beida    Athlètisme/Championnat national hivernal: nouveau record national pour Bendjemaâ    Open Africain d'Alger: les juniors algériens dominent la 1e journée    Journée nationale de la Casbah: activités artistiques et expositions en février à Alger    Saadaoui reçoit plusieurs organisations syndicales agréées    Sonelgaz: L'APM décerne à Rome le prix "Excellence pour la Méditerranée" à M. Adjal    Réception de la majorité des projets de réhabilitation de la Casbah "fin 2025 et en 2026"    Centres de formation au profit des citoyens concernés par la saison du hadj 2025    Grand Prix Sonatrach 2025: Azzedine Lagab (Madar Pro-Cycling) s'impose devant ses coéquipiers    Installation des commissions des Prix du président de la République "Ali Maâchi" et "Cadets de la culture"    «La justice sera intransigeante contre tout abus !»        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dans l'attente d'améliorations dans le secteur de la santé
Le manque de personnel et de matériel adéquat influe sur la qualité des soins
Publié dans La Tribune le 03 - 02 - 2010


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
Ce serait faire preuve d'un manque flagrant d'objectivité, d'impartialité et d'honnêteté que de ne pas reconnaître que de nombreuses personnes ne font plus confiance à notre système de santé, lequel, d'après eux, ne semble plus en mesure de s'occuper convenablement de la préservation de la santé des individus.Les différentes réformes engagées depuis un certain temps n'ont pas apporté le mieux que tout le monde attendait, selon de nombreux praticiens et citoyens. Les réformes n'ont opéré qu'une réorganisation administrative qui n'a aucunement influé sur la qualité des soins.
La formation du personnel médical souffre toujours de lacunes et le départ de l'élite continue d'appauvrir le corps médical.
Selon des médecins, de nombreux patients préfèrent rester chez eux plutôt que de se faire soigner dans des hôpitaux ne répondant pas aux normes, ne disposant pas de moyens ou ne fonctionnant qu'avec un personnel débutant.
C'est peut-être pour cela que certains préfèrent appeler ces hôpitaux des mouroirs, d'autant qu'ils ne permettent même pas d'atténuer la douleur de certains malades.
Aujourd'hui, il faut reconnaître qu'il est rare de trouver un citoyen satisfait du secteur de la santé, auquel, pourtant, l'Etat accorde régulièrement des enveloppes financières colossales pour assurer son développement.
Les services des urgences, comme leur nom l'indique, ont un rôle important à jouer pour sauver des vies humaines mais sur le terrain ils sont encore loin de jouer ce rôle d'autant, qu'en plus du matériel qui manque, on enregistre l'absence de médecins formés pour ce genre de soins. De nombreuses personnes décèdent à cause d'une hésitation dans la prise de décision concernant le traitement d'urgence. Ce constat est général à travers le pays, et la wilaya de Aïn Defla souffre également de cette situation puisque de nombreux citoyens ont trouvé la mort à cause du manque de matériel, de l'incompétence d'un médecin traitant ou d'une erreur médicale.
L'acquisition de certains types de matériels n'a pas beaucoup amélioré la qualité des prestations vu le manque de formation du personnel.
Le recours au privé est devenu l'unique moyen de se faire traiter rapidement. Cependant, les cliniques reconnues sont situées dans les grandes villes telles que Blida, Alger et Oran, ce qui pousse à effectuer de longs déplacements pour consulter et se faire soigner. Selon certains médecins, le salaire actuel n'encourage pas à fournir plus d'efforts. Il ne permet pas non plus d'acheter des ouvrages médicaux pour le perfectionnement.
Les médecins eux-mêmes ne sont pas satisfaits de leur secteur et attendent une amélioration rapide par des réformes faciles à concrétiser et qui peuvent apporter un plus. Ils estiment qu'il reste beaucoup à faire d'autant qu'il n'existe pas de motivation dans l'exercice de leur fonction à cause des pratiques de l'administration et de sa manière de gérer les établissements de santé, hôpitaux ou structures de proximité.
Mohamed, fonctionnaire dans un autre secteur, voit qu'au niveau des hôpitaux les prestations sont réduites. Il a d'ailleurs été obligé de transférer son fils souffrant de douleurs au ventre vers un radiologue privé après être passé aux urgences où on ne lui a prodigué aucun palliatif. Le radiologue a diagnostiqué une appendicite aiguë qui nécessitait une intervention chirurgicale d'urgence. Heureusement, celle-ci s'est déroulée dans de bonnes conditions et l'enfant a pu rejoindre son domicile quelques jours après.
Par ailleurs, le manque de personnel complique l'organisation des permanences au niveau des structures d'urgence ou de consultation. Cette situation provoque une charge de travail supplémentaire pour les médecins et les paramédicaux. Pour ces derniers, ce n'est pas une question d'argent mais il faut un temps de récupération afin d'éviter de commettre des erreurs médicales, qui peuvent être fatales.
Toutefois, la question des salaires n'est pas pour autant écartée. De nombreux médecins généralistes et spécialistes estiment que leur salaire est insignifiant. Amine, un jeune médecin dira que «ce n'est pas normal qu'on nous donne ce salaire alors que c'est nous qui passons le plus d'années dans les études». «Certains de mes camarades ont choisi de faire une autre discipline. Ils gagnent aujourd'hui beaucoup plus que moi», dira-t-il pour soutenir son propos avant d'ajouter que «les médecins ne jouissent plus de considération dans notre pays depuis un certain temps».
Pour Kamel, un autre médecin hospitalier, «la qualité des soins est en perpétuelle détérioration. Pour preuve, la majorité des hauts responsables et cadres de l'Etat algérien préfère se faire soigner à l'étranger», soutient-il. En somme, dans cette wilaya, il reste encore beaucoup à faire pour assurer une couverture sanitaire adéquate pour l'ensemble de la population. Des citoyens sont obligés d'effectuer de longs déplacements pour se faire examiner convenablement et c'est à cause de cela que les habitants du milieu rural continuent de se faire soigner traditionnellement. Concernant les analyses médicales, certains types d'analyses ne sont pas effectués ce qui pousse à s'orienter vers le privé.
Même chose pour certaines interventions chirurgicales. L'ouverture de cliniques privées et de laboratoires d'analyses vient assurer des soins qui parfois n'existent pas dans les hôpitaux. Le secteur de la santé à Aïn Defla ou ailleurs a besoin de plus de planification et d'organisation pour jouer convenablement son rôle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.