A entendre les déclarations du premier responsable de l'ES Sétif, son équipe est capable de lutter sur tous les fronts. Invité hier matin au forum du quotidien sportif Maracana, le président de l'ESS, Abdelhakim Serrar est revenu sur certains points essentiels, ayant un lien direct avec le quotidien du double champion arabe ainsi que son plan d'action ambitieux, lancé récemment et qui aura un seul objectif, bâtir un grand ESS qui pourra même rivaliser avec les ténors du football africain. Le responsable sétifien s'est tout d'abord étalé sur les objectifs tracés pour l'exercice en cours en affirmant que son équipe allait jouer sur tous les fronts sans la moindre exception. «Quand vous êtes président d'un grand club comme l'ES Sétif, vous êtes dans l'obligation de faire preuve de beaucoup d'ambition surtout dans une ville qui respire le football. Ceci étant dit, l'ESS jouera les premiers rôles dans toutes les compétitions qu'elles soient nationales ou internationales et franchement, on a les moyens de notre politique comme en témoigne le recrutement de choix effectué et aussi, les 30 milliards déjà déboursés à mi-parcours» a précisé M.Serrar. Des déclarations qui sont plus que significatives pour comprendre que l'ESS version 2008/2009 s'apprête une nouvelle fois à défrayer la chronique tout en sachant, que la formation sétifienne occupe déjà la première place du championnat avec 3 points d'avance et 1 match en moins contre l'USM Harrach, prévu pour jeudi. Le patron de l'ESS n'a, toutefois, pas oublié de revenir sur le dernier match du championnat joué à Tizi Ouzou contre la JSK, en déclarant textuellement «pour que les choses soient claires, je n'ai aucun problème avec le président de la JSK, M. Hannachi ni avec les supporters de ce grand club, mais je tiens à dire, aujourd'hui, que notre équipe n'a pas perdu ce match sur le terrain, du fait que celui-ci était déjà perdu dans les vestiaires avec toutes ces agressions». No comment! Malgré ces déclarations fracassantes, le premier responsable du double champion arabe a souhaité que le conflit Hannachi-Aït Djoudi (entraîneur de l'ESS) fera désormais partie des mauvais souvenirs. «Personnellement, je suis contre cette polémique et j'ai même discuté avec mon entraîneur pour lui faire savoir que toutes ces déclarations ne riment à rien et elle ne font qu'envenimer la situation. Je pense qu'il s'agit là de deux hommes respectables, issus de bonnes familles et il est impératif que cette fameuse polémique cesse à jamais», a-t-il déclaré. Et pour revenir au quotidien et au devenir de l'Aigle sétifien, Serrar a dévoilé le lancement d'une entreprise commerciale (une Eurl) qui s'occupera de la gestion financière du club phare des Hauts-Plateaux durant les prochaines années. «Je vous annonce aujourd'hui, qu'on a lancé une entreprise nommée "Black and White" (noir et blanc) qui sera la locomotive commerciale de l'ESS. D'ailleurs, d'ici deux mois, on mettra en vente des équipements sportifs en attendant de passer au bâtiment où on a pensé à plusieurs projets d'envergure», nous dira le président de l'Entente. Toujours dans le même cadre, Serrar a même parlé d'un grand stade de 60.000 places qui sera opérationnel en 2010. Evoquant le dossier sensible des prochaines élections de la Fédération algérienne de football (FAF), le responsable sétifien a été clair, net et précis en déclarant: «A mon avis, El Hadj Raouraoua est l'homme qu'il faut pour la FAF et je ne vois personne d'autre que lui pour faire sortir notre football de tout ce marasme». Pour ce qui est de l'autre dossier sensible, à savoir la corruption, Serrar a préféré opter pour la carte diplomatique en refusant de s'aventurer sur ce sujet considéré comme tabou, chez-nous en Algérie, même si tout le monde, y compris les présidents de clubs savent parfaitement que la corruption existe bel et bien dans le football.