Les raisons de ce déficit sont liées au manque d'informations et de renseignements chez les fellahs. Comme le reste de la population, les fellahs ne sont pas très portés sur les assurances contre les catastrophes naturelles. C'est une culture qu'ils n'ont pas. «Les agriculteurs assurés représentent seulement 5%», a déclaré hier, Amara Latrous, président de l'Union agricole, sur les ondes de la Radio Chaîne III lors de l'émission «Question d'actualité» au sujet des contrats d'assurance. Comme M.Latrous, le directeur général de la Caisse nationale de la mutualité agricole (Cnma), Kamel Arba, a plaidé pour une culture d'assurance chez les agriculteurs. «Les agriculteurs doivent souscrire à une assurance afin de se prémunir de tous risques» a-t-il déclaré lors de la même émission. Il faut dire que ce chiffre de 5% est inquiétant surtout que ce ne sont pas les catastrophes naturelles qui manquent dans notre pays. Aussi par cette démarche d'assurance, les fellahs vont se prémunir des risques liés aux catastrophes. «Il faut promouvoir et vulgariser la culture de l'assurance dans ce secteur», a ajouté le directeur de la Cnma. Il faut savoir que les raisons de ce déficit sont principalement liées au manque d'informations et de renseignements chez les fellahs. Aussi, les agences d'assurances doivent améliorer leur politique de marketing afin de sensibiliser les agriculteurs à l'utilité de ces contrats. Elle doivent, notamment promouvoir leurs services et prestations pour encourager et inciter les agriculteurs à s'inscrire. M.Arba a également mentionné certaines lacunes constatées à la Cnma et dont le développement est essentiel, notamment dans les méthodes de travail. La Caisse nationale de la mutualité agricole avait subi une liquidation durant le troisième trimestre de l'année 2008. Cette situation a été le fait du ministère de tutelle. La décision n'a pas engendré de déclic ni réorienté les fellahs vers d'autres banques publiques, en l'occurrence la Badr et la BNA, pour leurs besoins en crédit. Alors que la Cnma avait prouvé, auparavant, sa disponibilité à répondre réellement aux besoins des professionnels du secteur. A présent, les efforts sont consentis afin d'améliorer et accompagner les agriculteurs dans leur travail. La qualité et la priorité d'assurer la sécurité alimentaire sont à présent des préoccupations majeures au niveau du département de Rachid Benaïssa. L'agriculture qui a longtemps été négligée, commence enfin à émerger. Une prise de conscience relative aux factures salées des importations, enregistrées durant l'exercice 2008. L'exemple de la facture des céréales, le montre clairement, l'Etat a déboursé près de 3,98 milliards de dollars. D'où la nécessite d'avoir une nouvelle politique afin d'assurer la sécurité alimentaire pour le pays. L'élaboration d'une nouvelle stratégie des contrats de performance institués au niveau des 48 wilayas, montre clairement l'engagement de M.Benaïssa.