Depuis que ces malades mentaux on été admis au centre, la vie des pensionnaires est devenue un enfer. Les malades mentaux côtoient les personnes âgées et les handicapés. Ainsi va la vie au foyer pour personnes âgées et handicapés (Fpah), situé à l'extrémité nord de la ville de Bouira. Des sources ont fait état de la présence d'une quinzaine de malades mentaux parmi les 59 pensionnaires du centre. Des personnes souffrant généralement de troubles mentaux et dont le comportement est imprévisible, voire brutal. Ils sont dépendants des psychotropes. La décision d'interner ces malades mentaux dans le foyer pour personnes âgés a été prise en décembre 2008 par les services de la DAS à la suite d'une opération de ramassage des SDF et des personnes malades. Et depuis, la vie des pensionnaires initiaux est devenue un enfer. La présence de ces malades mentaux, jugée dangereuse du fait de leur état de santé et nécessitant une prise en charge particulière dans des établissements spécialisés, risquerait de tourner au drame. A ce sujet, les mêmes sources ont révélé que depuis l'admission de ces malades au foyer, le quotidien des pensionnaires a été complètement bousculé. Difficulté de trouver le sommeil et le repos. Et quand les somnifères viennent à manquer, les choses se compliquent et s'aggravent. On se cogne contre les portes et les murs, tandis que l'hystérie s'empare de tous les malades mentaux. Quant aux autres pensionnaires, censés retrouver un semblant de quiétude après avoir été délaissés par les leurs, c'est un autre calvaire. Ils sont le plus souvent privés de repas. En outre, les malades mentaux imposent leur loi en accaparant toute la nourriture. «Qu'avons-nous fait pour mériter tout cela?», s'interroge l'ensemble des vieux, des vieilles et des handicapés du centre. Les pensionnaires ne sont pas les seuls à souffrir de cette situation. Les éducateurs et éducatrices et l'ensemble du personnel ont aussi droit à leur lot de problèmes. En dépit des doléances adressées aux autorités locales, notamment la direction de l'action sociale et la direction de la santé publique, rien à ce jour ne semble venir. D'autres informations soutiennent qu'une éducatrice exerçant au centre, aurait échappé de justesse à une agression perpétrée par un malade mental qui, a été, par la suite remis dans la rue où il pourra extérioriser son agressivité. Une handicapée moteur a été également tabassée par une autre internée. Tandis qu'un autre malade mental a été surpris se baladant avec un manche à balai. Quant à l'usage qu'il lui réserve...à moins de vouloir prendre l'envol à l'image des sorcières des contes de fées. La situation du centre nécessite l'intervention des autorités locales. Surtout que les éducateurs et les éducatrices n'arrivent pas à assumer le suivi de tous les pensionnaires. Un malheur est vite arrivé.