En ces temps d'hiver marqués par le froid permanent, les moyens de chauffage sont fortement demandés. En ville ou en montagne, tout est bon pour chauffer sa demeure et ainsi passer des nuits chaudes. Mais chaque combustible a son prix. Si les citadins ont le luxe de bénéficier du gaz de ville, le combustible le moins cher sur le marché, les ruraux et certains autres habitants de cités urbaines en sont encore à la bouteille de gaz butane ou encore au charbon de bois. Le taux de raccordement au gaz de ville à Béjaïa reste le plus faible du pays. A peine 22% des habitants sont touchés par le gaz. Un effort considérable est programmé dans le cadre du plan quinquennal 2009-2014. D'ici là, les habitants doivent se contenter encore des moyens rudimentaires ou de la bombonne avec sa cherté, sa rareté parfois et surtout son encombrement. A Amizour, ville distante de 20 km du chef-lieu de la wilaya, seuls 9000 sur les 38.000 habitants, bénéficient des avantages du gaz de ville. Ceux qui se trouvent dans les localités implantées sur un rayon moyen de 20km, se contentent de l'utilisation de la bouteille de gaz butane. Le maire de cette municipalité évoque 28 zones pour un total de 3900 foyers environ qui n'ont pas le gaz de ville. L'APC a demandé aux services de la direction des mines et de l'industrie (DMI) de la wilaya, en octobre 2006, une étude mais celle-ci n'a pas été prise en charge. La cité Merdj-Ouamen a bénéficié d'un programme d'aménagement urbain et sera par conséquent dotée en gaz de ville. Pour d'autres localités, le gaz est programmé dans le cadre du Pqls. Les travaux seront réalisés au cours de l'année 2009. Quant aux lotissements Tiyrourin, Azemmour, Debha et Bouechen, les projets sont en cours de réalisation dans le cadre des budgets de la wilaya pour 2009. Si à Amizour, on parle de retard, que dire alors des communes de Chemini, Tibane, Akfadou ou encore Tifra et Adekar. A ce rythme, l'attente ne sera que longue. Il y aura encore des hivers au gaz butane et au bois de chauffage. La forêt d'Akfadou en souffrira des années encore. Sauf miracle. Et comme les miracles sont rares et même inexistants, les habitants de ces localités enclavées, doivent prendre leur mal en patience. Le gaz arrivera mais sa cadence est à pas de tortue.